Yémen: échec des efforts pour libérer une Suissesse
(Keystone-ATS) Les efforts pour obtenir la libération d’une Suissesse détenue au Yémen échouent en raison d’exigences rédhibitoires des ravisseurs, a affirmé jeudi à l’AFP un médiateur tribal. Ces derniers ont exigé notamment la libération par le Pakistan des veuves d’Oussama ben Laden, puis une rançon de cinquante millions d’euros.
« Ma médiation a échoué car les membres d’Al-Qaïda ont des exigences que le gouvernement estime irréalisables », a dit à l’AFP Ali Abdallah Zebara, un chef tribal qui avait contribué à la libération de trois humanitaires français en novembre 2011 après plus de cinq mois de détention.
« Les ravisseurs ont demandé la libération des femmes d’Oussama ben Laden au Pakistan (…) puis celle de Saoudiennes détenues dans le royaume », a-t-il ajouté.
Demande de rançon
Après le refus des autorités yéménites, « ils demandent maintenant la libération de cent prisonniers des « Partisans de la Charia », une organisation liée à Al-Qaïda au Yémen, et « une rançon de cinquante millions d’euros » soit soixante millions de francs, a ajouté le médiateur.
Il a indiqué avoir abandonné sa médiation, après avoir dit aux ravisseurs que leurs demandes étaient irréalisables.
Agée de 35 ans, la Suissesse a été enlevée le 14 mars par des hommes armés à sa maison de Hodeïda, où elle travaille comme enseignante dans un institut de langues, et conduite par ses ravisseurs à Chabwa (sud-est), où le réseau extrémiste est fortement implanté.