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Les Suisses, champions du tri

A l'image de ces bouteilles en PET, les Suisses trient bien leurs déchets. Keystone Archive

Papier, verre, alu, PET: les Suisses n'ont jamais si bien trié leurs déchets qu'en 2000. Près de 45 % des 4,73 millions de tonnes ont été recyclés.

Quatrième du peloton européen, la Suisse produit toutefois plus d’ordures ménagères qu’avant.

En 2000, les Suisses ont produit en moyenne 660 kilos de déchets urbains, dont 297 ont pu être recyclés, selon les chiffres publiés mardi par l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP)

«Ce taux de recyclage de 45 % constitue un nouveau record», se réjouit l’OFEFP. Le verre et l’aluminium sont recyclés à 91 % – c’est un record européen -, le PET à 82 % et le papier à 64 %.

«Avec l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark, la Suisse figure parmi les quatre meilleurs en Europe, estime Hans-Peter Fahrni, chef de la division Déchets à l’OFEFP. Pour le verre et l’aluminium, elle est même la meilleure.»

Des améliorations sont toujours possibles

Pour le papier, l’Office fédéral estime qu’il peut encore améliorer les choses. Les études ont montré qu’on en trouve encore trop dans les poubelles.

Une ombre à ce tableau d’honneur toutefois: les Suisses continuent de jeter les deux tiers des piles.

En outre, les poubelles vertes ont du mal à trouver leur place dans les foyers. Près de 300 000 tonnes de déchets compostables sont encore brûlés chaque année.

Le volume des déchets augmente

Ces bons résultats ne doivent toutefois pas occulter le fait que les quantités de déchets ne cessent d’augmenter. En 2000, la Suisse a produit 170 000 tonnes d’ordures de plus que l’an précédent.

Il reste donc des efforts à fournir pour réduire le volume des ordures, en privilégiant notamment les emballages réutilisables.

Mais Hans-Peter Fahrni estime que cette augmentation est aussi le signe de la bonne santé de l’économie helvétique: «Plus les gens gagnent, et plus ils consomment. Il n’est donc pas surprenant qu’ils produisent plus de déchets.»

Agrandir les usines d’incinération

Les quantités de déchets combustibles se sont en revanche stabilisées. En 2001, la Suisse en a produit 3,14 millions de tonnes.

La capacité des usines d’incinération ne dépassant pas 3 millions de tonnes, quelque 220 000 tonnes de déchets combustibles ont fini à la décharge, malgré l’interdiction en vigueur depuis janvier 2000.

«Même si les quantités de déchets n’augmentaient que de 1 % par an, il manquerait une capacité d’incinération annuelle de 500 000 tonnes d’ici à 2010.» Conclusion de l’OFEFP: il faut donc agrandir les usines d’incinération.

swissinfo/Isabelle Eichenberger

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