Le sort de Liu Xiaobo ne laisse pas indifférent

De nombreux pays occidentaux ont manifesté leur inquiétude après la condamnation du dissident chinois Liu Xiaobo à 11 ans de prison. De son côté, le Département des Affaires étrangères (DFAE) se dit «préoccupé» par le verdict d’un procès qui semble marquer un durcissement de Pékin envers les militants des droits de l’Homme.

«Inquiétude» en France, «consternation en Allemagne», appel à une une «libération sans condition» au Canada: la communauté internationale n’est pas restée indifférente à la condamnation du dissident Liu Xiaobo, reconnu coupable de «subversion du pouvoir de l’Etat» pour avoir co-écrit «Charte 08», un texte réclamant une Chine démocratique.

La Suisse s’est jointe samedi au concert de protestations. Dans une prise de position, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) se dit «préoccupé» et «regrette que les requêtes de diplomates afin d’accéder à l’audience et à la lecture du verdict n’aient pas été acceptées».

Les associations des droits de l’Homme ont quant à elles dénoncé une peine très lourde infligée à Liu Xiaobo, 53 ans, écrivain et ancien professeur d’université, qui avait déjà connu la prison après la répression du mouvement démocratique de Tiananmen.

«C’est une peine très, très sévère, qui reflète aussi un durcissement politique, que nous avons observé depuis la préparation des jeux Olympiques», estime Human Rights Watch. Amnesty International s’est déclarée «extrêmement inquiète pour les autres signataires de la «Charte 08» et pour la liberté d’expression en Chine».

Le verdict a été prononcé le jour de Noël, une période festive en Occident souvent mise à profit par les autorités chinoises, selon les militants des droits de l’Homme, pour régler les cas des dissidents. En2007, Hu Jia avait ainsi été arrêté un 27 décembre, puis accusé de subversion avant d’être condamné.

swissinfo.ch et les agences