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Les banques suisses, nids d’espions

Avec la crise financière, l’économie et les banques suisses sont devenues la cible de l’espionnage étranger, constate le Service de renseignement de la Confédération (SRC) dans un rapport publié mercredi. En revanche, le vote antiminarets n’a pas augmenté la menace terroriste sur territoire helvétique.

Les services secrets d’autres pays ne se contentent plus d’observer l’opposition exilée et les organisations internationales, note le SRC dans son premier rapport sur la sécurité. La crise financière et les pertes fiscales qui en ont résulté ont incité certains États à rechercher activement des informations concernant de l’argent de leurs citoyens soustrait au fisc. D’autres pays ont recouru à l’espionnage pour empêcher la fuite de capitaux et renforcer leur place financière

Le terrorisme continue de constituer une menace très actuelle. Mais le terrorisme djihadiste s’en prend principalement aux pays islamiques et aux États occidentaux qui y sont présents militairement, estime le SRC.

La Suisse n’est donc toujours pas une cible principale et selon le SRC, la votation du 29 novembre contre les minarets n’a que très faiblement accru la menace. Les djihadistes peuvent toutefois continuer d’utiliser la Suisse comme zone de retraite et de préparation.

Autre préoccupation du Service de renseignement: les biens «à double usage» qui peuvent être utilisés à des fins tant civiles que militaires. Plusieurs tentatives d’acquisition ont été observées en Suisse. La Syrie et le Pakistan étaient les pays destinataires.

Nouvelle parmi les extrémismes, la lutte pour les droits des animaux a joué un rôle important l’an dernier, en particulier avec les attaques contre Novartis. Les campagnes sur lesquelles se sont concentrés les milieux suisses prêts à frapper ont toutefois entraîné moins d’actes de violence.

En matière d’extrémisme politique, la situation est restée stable. L’extrême droite a provoqué 85 événements, en augmentation de 9, mais ce chiffre avait diminué un an plus tôt. 32 actes avaient un caractère violent. Les événements provoqués par l’extrême gauche ont aussi progressé à 220 (+6), dont 127 actes accompagnés de violence.

swissinfo.ch et les agences

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