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ABB se lance dans la «nouvelle économie»

Le groupe technologique helvético-suédois crée, avec la société suédoise Investor AB, une nouvelle entreprise: b-business partners. Dotée d’un capital de plus d’un milliard d’euros, elle sera chargée de développer des sociétés de commerce en ligne.

Le groupe technologique helvético-suédois crée, avec la société suédoise Investor AB, une nouvelle entreprise: b-business partners. Dotée d’un capital de plus d’un milliard d’euros, elle sera chargée de développer des sociétés de commerce en ligne.

Asea Brown Boveri s’allie à Investor, la principale holding de la famille Wallenberg, la dynastie d’entrepreneurs suédois. Chacun apporte 300 millions d’euros (294 millions de dollars), le reste venant d’une série d’autres partenaires, comme AstraZeneca, Electrolux ou encore Saab.

Ils créent en fait, avec b-business partners, une société de capital-risque, dont le but est d’investir dans des entreprises actives dans le commerce électronique et plus particulièrement le business-to-business, les échanges entre entreprises, via l’Internet.

Le B2B (pour business-to-business): c’est un secteur dans lequel ABB et Investor voient un énorme potentiel. Et ils ne sont pas les seuls. «Les estimations sont assez énormes, explique Yves Pigneur, professeur à l’Ecole des Hautes études commerciales de l’Université de Lausanne. De l’ordre de quelques centaines de milliards à l’horizon de 2002 ou 2003».

Explication de cet engouement: on attend du développement de ces marchés virtuels, qui sont appelés à réunir l’ensemble des acteurs d’une industrie, une diminution des coûts, tout au long de la chaîne de production.

Ainsi, on assiste aujourd’hui à une véritable fièvre du B2B. Exemples: dans l’automobile avec DaimlerChrysler, qui a rejoint le marché virtuel créé par GM et Ford, ou dans l’alimentaire, avec la plate-forme lancée la semaine passée par Nestlé et Danone. «Pratiquement dans tous les secteurs dits «traditionnels» la plupart des acteurs commencent à investir de façon assez importante dans ces technologies», commente Thierry Lacraz, de la banque Pictet, à Genève.

Autre aspect caractéristique du projet lancé ce lundi par ABB et Investor: il montre que la dynamique, dans le domaine du commerce électronique, est désormais aussi de ce côté-ci de l’Atlantique. «Les Etats-Unis restent le moteur principal, lance Yves Pigneur. Mais les initiatives qui se prennent en ce moment en Europe sont des initiatives majeures. Il y a un rattrapage considérable qui se fait».

Pierre Gobet


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