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ABB toujours dans les chiffres rouges

Une partie des lignes de production d'ABB. ABB

Le groupe ABB annonce mardi une perte de 55 millions de dollars au second trimestre 2003, après un gain de 38 millions de dollars sur les trois premiers mois de l’année.

Afin de continuer à réduire ses coûts, ABB vient en outre de transférer son secteur informatique au géant américain IBM.

Le déficit enregistré contredit les prévisions des analystes, qui s’attendaient à un résultat nul pour la période considérée. Cette perte résulte essentiellement de l’abandon de certaines activités et de pertes en capital dues à des désinvestissements.

ABB a cependant enregistré une hausse de 14% de son bénéfice d’exploitation (EBIT) au deuxième trimestre. Son chiffre d’affaires a également progressé de 12% à 5,061 milliards de dollars (près de 7 milliards de francs). Les entrées de commandes ont aussi augmenté de 6% pour atteindre 4,929 milliards de dollars (environ 6,6 milliards de francs).

Le président du groupe helvético-suédois, Jürgen Dormann, a souligné dans un communiqué que l’entreprise s’engageait dans la bonne direction. Pour l’ensemble de l’année en cours, ABB table sur une marge bénéficiaire de 4%. Ce chiffre devrait, toujours selon les prévisions du groupe, passer à 8% d’ici 2005.

L’informatique passe chez IBM

Par ailleurs, ABB annonçait lundi soir le transfert au géant américain IBM de la quasi- totalité de son secteur informatique. Un accord portant sur dix ans a été signé en ce sens.

ABB paiera pour cela 1,1 milliard de dollars, et plus de 1200 de ses collaborateurs passent chez IBM.

Ce contrat fait partie de la stratégie d’ABB, qui entend se concentrer sur ses métiers industriels de base. Il contribuera à diminuer les charges de la multinationale.

Porte-parole du groupe, Thomas Schmidt explique que cette externalisation permettra à ABB d’économiser 50 millions de francs par an pendant dix ans, soit 500 millions.

ABB ne conserve que 10% de son unité informatique. En Suisse, l’ensemble de ce secteur regroupe 116 collaborateurs, mais tous ne seront pas transférés chez IBM, une petite équipe sera en effet conservée pour superviser et coordonner les activités avec IBM.

En outre, Thomas Schmidt assure qu’il n’y aura pas de licenciements.

Suite logique

La collaboration entre ABB et IBM n’est pas nouvelle. Fin 2001, le groupe helvético-suédois avait déjà signé un accord «pilote» de 600 millions de dollars avec l’américain.

Il concernait 510 collaborateurs. Ce nouveau contrat ajoute le transfert de 780 personnes, ce qui donne très exactement 1290 employés.

Concrètement, avec ce nouveau contrat, IBM Global Services prendra la responsabilité des opérations et des infrastructures informatiques d’ABB dans quatorze pays, en Europe et en Amérique du Nord.

La gestion des serveurs, de l’operating, des réseaux, des ordinateurs personnels et du help desk sera le travail de l’américain. Il est prévu que le transfert se fasse dès septembre.

Vaste restructuration

Arès avoir frôlé la faillite l’an dernier en raison d’une crise de liquidités, ABB est engagé dans une restructuration de grande envergure. Outre de multiples cessions de petites unités, le groupe a déjà vendu sa division financière.

Il veut désormais se séparer de son secteur gaz, pétrole et pétrochimie (OGP). Objectif: réduire une dette qui se monte actuellement à 8,3 milliards de dollars.

swissinfo et les agences

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