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AOM-Air Liberté: un mort en sursis

L’avenir des employés d’AOM-Air Liberté reste précaire. swissinfo.ch

Grâce à l'apport de 115 millions de francs suisses, les compagnies AOM-Air Liberté sont assurées de pouvoir survivre pendant deux mois encore. Mais passée cette date, le deuxième pôle aérien français est promis au dépôt de bilan. Car les deux actionnaires d'AOM-Air Liberté pourraient cesser à la fin juin tout investissement.

Le pôle français de Swissair se retrouve dans une situation quasi désespérée.

Dans une lettre diffusée mercredi aux salariés, Marc Rochet, PDG d’AOM-Air Liberté précise qu’il est en quête d’un ou plusieurs repreneurs afin de remplacer Swissair et Marine-Wendel, holding du patron des patrons français Ernest-Antoine Seillière, actionnaire majoritaire d’AOM-Air Liberté.

Resté longtemps silencieux sur ses intentions, le PDG d’Air France, Jean-Cyril Spinetta affirme qu’il est disposé à aider les salariés du deuxième pôle aérien français.

en clair, Air France pourrait absorber une partie du personnel d’AOM-Air Liberté. Mais le premier transporteur aérien de l’Hexagone ne pourra pas reprendre la totalité des salariés.

Quelque 6000 employés sont concernés par un probable dépôt de bilan. Et, du côté syndical, on s’attend, dans tous les cas, à au moins 2700 suppressions d’emplois.

De son côté, le patron de la compagnie Nouvelles Frontières, Jacques Maillot, rappelle qu’il est prêt à reprendre AOM-Air Liberté. L’homme d’affaires pourrait entamer des discussions exploratoires avec Mario Corti, nouveau président du groupe Swissair.

Comme par hasard, les déclarations de Jean-Cyril Spinetta et Jacques Maillot ont été rendues publiques au moment où, à Zurich, les actionnaires étaient réunis en assemblée générale.

Entre le PDG d’Air France, le patron des patrons Ernest-Antoine Seillière, et le gouvernement de Lionel Jospin, on s’est beaucoup parlé ces derniers jours.

Avec une possible reprise d’une partie du personnel d’AOM-Air Liberté par Air France, et grâce à l’intérêt marqué de Nouvelles Frontières, les acteurs économiques et politiques de l’Hexagone cherchent à atténuer le choc que provoquera le retrait annoncé de Swissair du ciel français.

Jacques Allaman, Paris

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