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ARTUS 5, ou comment agir vite et bien

La Centrale nationale d'alarme de Zurich durant l'exercice. Keystone

Informer les citoyens en cas de contamination nucléaire. Berne a testé ses compétences en la matière. Et la tâche est difficile à maîtriser.

Ce contenu a été publié le 13 novembre 2001 - 22:13

Ce test s'est déroulé, sous la houlette du Département fédéral de la défense (DDPS), en début de semaine, à Berne et à Zurich. Conjointement organisé par la centrale nationale d'alarme de Zurich (CENAL) et la centrale d'information de la chancellerie fédérale, il a porté sur les conséquences directes d'une explosion atomique en France, et sur l'arrivée en Suisse d'un gigantesque nuage radioactif.

Et le gouvernement ne cache pas sa satisfaction. «Je suis confiant face à l'éventualité d'une catastrophe réelle», confirme Achille Casanova, vice-chancelier de la Confédération et chef de l'Etat-major du Conseil fédéral centrale d'information.

Tchernobyl, une triste leçon

Il est effectivement loin, le temps de Tchernobyl. A l'époque, c'était en 1986, une seule et unique personne s'occupait de la gestion de l'information au sein de l'administration fédérale.

«Pour nous, cette catastrophe a été une dure leçon, se souvient Achille Casanova. La Confédération a notamment pris conscience de la lacune existante en terme d'information.»

C'est donc à la suite de cet événement-là que la centrale d'information de la chancellerie fédérale a été créée. Pour le vice-chancelier, la structure actuelle devrait permettre de résoudre tous les problèmes liés à l'information, et ceci rapidement.

«Face à une telle situation de crise, explique Achille Casanova, le flot d'informations à gérer est considérable. Pour y faire face, nous sommes désormais en mesure de mobiliser dans les plus brefs délais plus de cent spécialistes.»

Tous les cas de figure

Et le défi est de taille. Car une telle catastrophe nécessite la prise en charge de toute la population qui doit descendre dans les abris. A cela s'ajoutent les paysans qui doivent nourrir les animaux, les touristes de passages, et encore les malades dans les hôpitaux.

Tous les cas de figure sont pris en compte, affirme la chancellerie fédérale. C'est pour cette raison que les informations doivent être divulguées par de vrais professionnels, notamment des journalistes, des psychologues, des spécialistes du mouvement des masses. Et la liste n'est pas exhaustive.

Cela dit, la rapidité de l'information reste le gros problème à gérer. C'est pour cette raison que la centrale d'information de la Confédération ne peut pas travailler toute seule. Et qu'elle collabore, en l'occurrence, avec la CENAL.

C'est à ce prix que le chaos pourra être évité. Les autorités cantonales, communales et l'armée doivent en effet être rapidement informées pour pouvoir réagir efficacement. Et instaurer un climat de confiance parmi la population.

Jean-Louis Thomas

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