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Au Brésil, ABB remonte la pente

Joakim Olsson, nouveau président d’ABB Brésil. SP

Au bord de la faillite il y a deux ans, le géant aux pieds d’argile relance ses investissements au Brésil, pour exporter vers les Etats-Unis.

La filiale a en outre décroché quelques beaux contrats en automation.

«Un tournant». C’est ainsi que Joakim Olsson, nouveau président de la filiale d’ABB, a qualifié la situation actuelle du groupe, en annonçant le premier investissement de l’entreprise depuis quatre ans.

ABB va ainsi construire une nouvelle unité de transformateurs électriques pour les systèmes de distribution, à Blumenau, dans le sud du Brésil. La production de cette usine, qui devra tourner à plein régime en juin 2006, sera exportée vers le marché nord-américain.

L’investissement peut paraître modeste (19 millions de Reals, soit environ 8,25 millions de francs suisses), mais il devrait rapporter quelque 85 millions de francs en recettes annuelles d’exportations.

Le chiffre d’affaires de la filiale, qui a fondu de 1,2 milliards de Reals en 2002 à 830 millions de Reals (environ 360 millions de francs) l’an dernier, devrait augmenter d’au moins 20% dès cette année, assure Olsson, qui, à 39 ans, a assumé la direction des opérations d’ABB au Brésil il y a quelques mois.

Au-delà de la production pour le secteur électrique, le groupe, dont le siège est à Zurich, a également décroché des contrats d’automation pour la mine de cuivre de Sossego, ainsi qu’une autre unité d’aluminium du groupe Companhia Vale de Rio Doce (CVRD).

Les atouts brésiliens

ABB, qui a résulté de la fusion entre le Suisse Brown Boveri et le Suédois Asea en 1988, figure parmi les 7 plus grandes entreprises à capital suisse présentes au Brésil, en termes de chiffres d’affaires, selon Paulo von Scala, attaché commercial de Swisscam (Chambre de commerce suisse à São Paulo).

«Même si ABB est proportionnellement plus fort dans d’autres pays qu’ici, le Brésil a des atouts en raison de la taille de son marché et de sa tradition industrielle», dit-il. «C’est un pays où ils veulent faire de l’argent, en essayant d’augmenter leurs parts de marché».

Joakim Olsson insiste également sur la qualité de la main d’œuvre locale et la productivité des opérations brésiliennes. «Personnellement, je pense qu’on a besoin de plus d’investissements dans ce pays, dans certaines catégories de produits où ne sommes pas encore présents».

«Mais cela dépend surtout du développement de l’économie et des investissements dans le domaine de l’infrastructure. Nous avons besoin de croissance durable. Si l’économie continue à suivre des cycles de reprises et de crises à répétition, il sera très difficile de mobiliser les investisseurs», ajoute-t-il.

swissinfo, Thierry Ogier à São Paulo

– ABB a résulté de la fusion entre le Suisse Brown Boveri et le Suédois Asea en 1988. Le groupe a connu une crise importante dès l’année 2000.

– ABB va construire une nouvelle unité de transformateurs électriques pour les systèmes de distribution au Brésil. La production de cette usine sera exportée vers le marché nord-américain.

– L’investissement est de 8,25 millions de francs suisses.

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