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Au Japon, Adecco recycle les personnes âgées

L'an dernier, le chiffre d'affaires d'Adecco a progressé de près de 20% au Japon. Adecco

La firme suisse va renforcer sa présence au Japon dans l'outsourcing. Tout en permettant aux employés âgés qu'elle licencie de retrouver un emploi.

Déjà leader dans l’outsourcing, Adecco veut aider les entreprises japonaises à céder à d’autres certaines de leurs activités.

La firme suisse note que les entreprises japonaises sont de plus en plus nombreuses à se convertir à l’outsourcing.

Le géant suisse de l’emploi temporaire n’a pas attendu que ce mot anglais soit adopté par langue japonaise pour jouer, en ce domaine, un rôle de précurseur.

Un transfert des connaissances

Aujourd’hui, Adecco crée une nouvelle division d’outsourcing. Ses 80 membres seront repartis dans huit équipes de spécialistes. Ceux-ci seront chargés de cultiver les relations avec les entreprises qui cèdent à d’autres certaines de leurs activités.

Ils doivent aussi faire en sorte que leurs employés licenciés de fraîche date retrouvent un emploi dans les sociétés qui reprennent de telles activités. Tel est le prix du transfert des connaissances acquises pendant plusieurs décennies.

«Le outsourcing va transformer le monde industriel japonais. Et accélérer la mobilité de l’emploi ici», déclare un porte-parole de Adecco à Tokyo.

«La première année, nous escomptons réaliser un chiffre d’affaires de 30 milliards de yens (plus de 360 millions de francs) dans ce segment du marché»

L’âge n’est pas un facteur de discrimination dans une société japonaise déjà en voie de vieillissement accéléré. Adecco, qui compte plus de 80 bureaux d’un bout à l’autre de l’archipel, propose aux entreprises la main d’œuvre la plus qualifiée possible.

Pénurie de chercheurs

«Dans certains secteurs comme la pharmacie, nous n’arrivons pas à répondre à la demande. Il y a pénurie de chercheurs, de techniciens de laboratoires», ajoute le même porte-parole.

Adecco compte sur le renforcement de sa présence dans le outsourcing pour devenir l’une des deux ou trois plus importantes sociétés japonaises d’emploi temporaire.

L’an dernier, ses investissements productifs se sont accrus de 80%, son chiffre d’affaires de près de 20%, soit la moitié plus que ses rivaux.

D’ici 2004, son président Masaaki Uesato entend l’augmenter de 103,5 milliards de yens en 2001 à 200 milliards de yens (plus de 2,4 milliards de francs).

Encore très parcellisé, le marché japonais de l’emploi temporaire est estimé à plus de 13 milliards de dollars par an. Ces dernières années, son taux de progression annuel a oscillé entre 12% et 14%.

swissinfo/Georges Baumgartner à Tokyo

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