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Aux USA, la Suisse bénéfice à nouveau d’une image positive

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Oubliée l'affaire des fonds juifs en déshérence. Les relations entre la Suisse et les Etats-Unis ont repris leur cour normal. Confirmation d'une délégation de la commission des Affaires étrangères du parlement qui termine une tournée américaine, jeudi et vendredi, par des entretiens au siège de l'ONU à New York.

Les discussions de la délégation parlementaire à New York doivent porter sur l’entrée de la Suisse à l’ONU, un sujet sur lequel l’assemblée générale des Nations Unies doit débattre à l’automne.

A Washington, de lundi à mercredi, les délégués suisses ont multiplié les rendez-vous avec des représentants du Congrès et de l’administration Bush, ainsi qu’avec des responsables du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale (BM).

A l’issue de ces entretiens, Walter Frey (UDC), qui dirige la délégation helvétique, a conclu que la Suisse est perçue positivement dans la capitale américaine. Faisant allusion à l’affaire des avoirs en déshérence et du blanchiment d’argent sale, M. Frey estime qu’«après une période de nervosité, les relations bilatérales ont repris leur cours normal».

Néanmoins, des divergences existent entre les deux pays, notamment sur les dossiers de la protection de l’environnement et des droits de l’homme. A cet égard, la radicale Lili Nabholz déplore que «les droits de l’homme ne figurent pas au premier rang des préoccupations du nouveau gouvernement américain».

«L’administration Bush a une approche inspirée de la gestion d’entreprise, mais il sera intéressant de voir si elle évolue sur le terrain des valeurs», a ajouté Lili Nabholz.

Pour sa part, le démocrate du centre Ulrich Schluer estime que la Suisse bénéficie d’une plus grande compréhension en matière économique et financière de la part de l’administration Bush.

Par ailleurs, les huit députés soulignent la nécessité pour la Suisse d’améliorer la promotion de ses intérêts aux Etats-Unis. «Notre position est très asymétrique», constate ainsi le socialiste Hans Zbinden.

«Nous sommes très isolés sur le plan politique, constate Hans Zbinden. Bien que nous soyons bien intégrés au sein du FMI ou la Banque Mondiale.» De son côté, Remo Galli (PDC) suggère que, pour remédier à cette situation, la Suisse étoffe sa stratégie américaine en ayant des contacts suivis avec les «think tanks», ces centres de recherches et de conseil qui jouent un rôle crucial dans la définition des orientations de la politique étrangère des Etats-Unis.

Marie-Christine Bonzom, Washington

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