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Comment nourrir la Suisse en cas de crise

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2300 calories et 2,5 litres d'eau par jour. En situation de crise, c'est ce que l'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE) garantit à chaque habitant. Mais, pour réaliser cet objectif, l'Etat va devoir collaborer de manière plus souple avec l'économie privée et tenir compte de la globalisation.

«Le temps des fameuses réserves de guerre ou autre plan Wahlen est révolu, lance Gerold Lötscher, responsable du secrétariat du domaine alimentation à l’OFAE. Aujourd’hui, ce n’est plus l’éclatement d’une guerre que l’on redoute, mais une catastrophe comme Tchernobyl ou encore une épidémie.»

Autant de situations de crise dans lesquelles les citoyens peuvent réagir de manière complètement disproportionnée. Des citoyens qui attendent de l’Etat qu’il prenne ses responsabilités.

Multiplier les points de ravitaillement

«Nous devons donc être prêt à intervenir, affirme Gerold Lötscher, afin que la population dispose de tous les biens et services qui lui sont nécessaires.»

Pour pouvoir remplir la mission qui lui incombe, l’OFAE devrait multiplier les points de ravitaillement sur toute la planète. Ce qui diminuerait le risque de pénurie. «En ce sens, estime Gerold Lötscher, la mondialisation représente un avantage certain.»

La Suisse dispose en permanence de produits de base, tels que le sucre, l’huile, les pâtes et l’eau potable. Des stocks grâce auxquels les Suisses pourraient facilement surmonter les premiers jours de crise. Et d’adapter la production indigène à la situation.

«Cette production est déjà très importante, explique Gerold Lötscher. Mais, en cas de crise, nous pourrions l’intensifier.» Et d’ajouter: «le rôle de l’Etat serait, en l’occurrence, de contrôler, contingenter et rationner la nourriture pour éviter que certaines catégories de la population ne soient lésées».

Le nouveau plan de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays dépend de la flexibilité et de la rapidité des échanges commerciaux au niveau mondial. Une nouvelle philosophie par rapport au fameux plan Wahlen de la Deuxième Guerre mondiale qui, lui, se basait sur l’autarcie.

Jean-Louis Thomas

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