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Coopération multilatérale: la Suisse fait son «check up» à la Banque mondiale

Le Directeur de la Coopération suisse, Walter Fust, est à New York et Washington. Il rend visite au siège de plusieurs organisations multilatérales, dont la Banque mondiale. Cela fait partie des contacts réguliers de la Suisse avec ces institutions.

Le Directeur de la Coopération suisse, Walter Fust(photo), est à New York et Washington. Il rend visite au siège de plusieurs organisations multilatérales, dont la Banque mondiale. Cela fait partie des contacts réguliers de la Suisse avec ces institutions.

Au cours de son séjour américain, l’ambassadeur Walter Fust va signer un accord spécial de partenariat avec la Banque mondiale en matière d’évaluation des programmes de développement. C’est un domaine où la Suisse peut se targuer d’une longue expérience dont les organisations internationales elles-mêmes peuvent tirer bénéfice. Passer au crible fin le bien-fondé, l’efficacité, la durabilité ou encore la transparence des activités d’une institution sont en effet un bon moyen de la mettre en position de relever les vrais défis.

Il est vrai que les grandes institutions financières n’ont pas toujours eu bonne presse, accusées parfois de contrecarrer les efforts des régions pauvres plutôt que de favoriser leur développement. Le fait que la Suisse soit entrée en 1992 dans la Banque mondiale et qu’elle siège dans son conseil d’administration lui confère évidemment des obligations, notamment en matière de contributions budgétaires, mais lui donne aussi un droit de regard sur ses activités. Les visites régulières du patron de la Direction du développement et de la coopération, en moyenne tous les deux ans, sont précisément l’un des moyens qui permettent de poser un diagnostic sur l’état de cette collaboration et sur le travail accompli.

Au fil du temps, les demandes deviennent toujours plus pressantes, les problèmes toujours plus compliqués, les partenaires de coopération toujours plus nombreux et concurrentiels. Au point qu’en matière d’aide multilatérale, la coordination est aujourd’hui une priorité incontournable. «On a progressé, mais il reste beaucoup à faire», dit-on du côté de la DDC: beaucoup à faire pour éliminer les doubles emplois inutiles comme pour répartir équitablement les charges financières.

De ce point de vue, la Suisse constitue certes un partenaire relativement modeste de la coopération multilatérale. Ses contributions la classent environ au douzième rang des pays donateurs. Mais elle a voix au chapitre et peut ainsi rendre compte au Parlement comme à l’opinion publique suisse des réformes en cours dans ce genre d’institutions.

Selon les dernières statistiques disponibles, l’aide publique suisse au développement par le biais de contributions multilatérales se monte à quelque 400 millions de francs contre environ 900 millions de divers crédits accordés au titre de la coopération bilatérale.

Bernard Weissbrodt

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