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Credit Suisse dans un paradis fiscal asiatique

Keystone Archive

En Asie, le Credit Suisse concentre ses activités de banque privée à Singapour. Un paradis fiscal très apprécié des riches asiatiques.

Credit Suisse Private Banking crée à Singapour un centre «off shore» de banque privée. Il sera ouvert 24 heures sur 24 et accessible du monde entier. Ses banquiers parlent 20 langues différentes.

Ils pourront effectuer leurs transactions sur le Net. Accéder, grâce au réseau informatique de la banque suisse, à 19 bourses et à un millier de fonds de placement (mutual fund.)

La plus forte croissance au monde

«L’Asie est de tous les marchés de banques privées celle qui connaît la plus forte croissance au monde», déclare Alex Widmer, le responsable de Credit Suisse Private Banking pour la région Asie-Pacifique.

La banque suisse estime que, d’ici 2005, la gestion globale de patrimoine privé augmentera de 50%. Rien qu’en Asie, la fortune privée est évaluée entre 250 à 350 milliards de dollars.

Pour mieux en capter une partie, le Credit Suisse a choisi Singapour. Un centre «off shore», c’est-à-dire un paradis fiscal aussi compétitif que la Suisse mais aux coûts de personnels plus avantageux.

La banque privée est le secteur d’activité le plus profitable du groupe financier suisse. Ses clients possèdent, à tout le moins, sous forme d’actions ou d’obligations, un million de dollars de fortune personnelle.

Cette décision du Credit Suisse d’établir à Singapour un important centre de banque privée ne plait pas à tous les pays de la région. La plupart d’entre eux tentent de prévenir la fuite de capitaux privés vers des paradis fiscaux. Leurs rentrées fiscales ont beaucoup diminué ces dernières années.

Un pays comme le Japon encourage les banques privées suisses à établir une présence à l’intérieur de ses frontières. A la condition que les fortunes privées qu’elles gèrent ne quittent pas l’archipel. La Corée du Sud, Taiwan conduisent la même politique «protectionniste».

Le Credit Suisse comme les autres banques privées suisses pensent, malgré tout, pouvoir offrir à leurs riches clients asiatiques de meilleurs services dans des centres off shore comme Singapour. Surtout si leur fortune n’est pas taxée.

Georges Baumgartner, Tokyo

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