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Déboires de Kloten: Bruxelles et Sabena en embuscade

Les déboires de Zurich-Kloten ressemblent bien à une aubaine pour Bruxelles, et donc pour Sabena. Keystone

Les restrictions imposées à l'aéroport de Zurich-Kloten par l'accord germano-suisse pourraient bien relancer l'utilisation par SAirGroup de Bruxelles comme plate-forme complémentaire. Une hypothèse favorable à Sabena, dont l'avenir doit se jouer ces prochains mois.

Philippe Bruggisser, alors qu’il présidait encore aux destinées de SAirGroup, avait brandi Bruxelles-Zaventem comme une menace: «si l’extension de l’aéroport de Zurich est entravée, la plate-forme de Sabena constitue une solution de rechange».

Les citoyens du canton de Zurich ont voté pour l’extension. Mais l’accord germano-suisse signé lundi à Berlin limite fortement les survols du territoire allemand. Du coup, la nécessité de solutions alternatives est à nouveau d’actualité.

Dans les statistiques, Zurich-Kloten, baptisé «Unique Airport», et Bruxelles-Zaventem sont au coude à coude. Zurich est le neuvième aéroport européen avec 22,6 millions de passagers transportés l’an dernier, juste devant Bruxelles, 21,6 millions.

Les déboires de Zurich-Kloten ressemblent bien à une aubaine pour Bruxelles. Et donc pour Sabena, principale compagnie active à Zaventem et propriété à 49,5% de SAirGroup.

«Bruxelles représente un excellent hub complémentaire», observe le porte-parole de la compagnie belge. Et Patrick Jeandrain d’insister sur «les possibilités de développement». Une deuxième jetée, en construction, sera en effet inaugurée au printemps. Elle offrira trente portes d’embarquement supplémentaires avec accès direct par passerelle.

Pour gérer la complémentarité Zurich-Bruxelles, une société est toute trouvée: Airline Management Partnership chapeaute déjà les activités commerciales de Swissair et Sabena. «Nous développons les deux réseaux en parallèle, note Patrick Jeandrain, il serait possible de renforcer encore les synergies».

Le porte-parole de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem ajoute qu’il existe bel et bien des possibilités à Bruxelles. Même si «les heures de pointe sont déjà chargées».

Et Paul Debacker de conclure: «il faudrait optimaliser les trois principales vagues de mouvements, le matin, à midi et le soir, et en ajouter d’autres».

Thierry Zweifel, Bruxelles

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