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Débrayage chez Swisscom pour sauver les emplois

La semaine de 38 heures pour sauver des emplois chez Swisscom. Keystone

Les employés de Swisscom ne désarment pas. Près de 800 d'entre eux ont observé lundi une pause de protestation dans plusieurs villes de Suisse.

L’opérateur de téléphonie avait annoncé en janvier la suppression d’un millier de postes en 2003.

Le but de ce débrayage de deux heures était exiger la semaine de 38 heures et sauver ainsi des emplois.

La mobilisation a été particulièrement suivie à Genève où 300 personnes ont protesté.

Mais une cinquantaine d’employés à la construction et à l’entretien du réseau ainsi qu’à la vente et au maintien de l’équipement ont aussi débrayé à Berne et Fribourg, selon le Syndicat de la communication.

A Zurich, ce sont 150 personnes qui ont suivi le mouvement. Ils étaient 40 à Gossau (SG) et 150 à Bellinzone (TI).

Dans la rue

Une partie du personnel est également descendu dans la rue.

Il a appelé le patron de l’entreprise Jens Adler ainsi que la Confédération, actionnaire principal de Swisscom, à prendre leurs responsabilités afin de ne pas péjorer la situation du marché du travail.

Ceci tout spécialement au moment où l’entreprise s’apprête à engranger de nouveaux bénéfices cette année.

Semaine de 38 heures


Le syndicat et le personnel exigent de Swisscom des solutions
alternatives afin d’éviter les réductions d’effectifs. Ils réclament en premier lieu la réduction du temps de travail à 38 heures par semaine.

Cette mesure permettrait de sauver 830 emplois, selon Alain Carrupt, du syndicat de la communication.

Le personnel réclame également une limitation stricte des heures supplémentaires.

Selon Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom, un essai-pilote a démontré qu’une réduction du temps de travail ne permettrait pas de réduire les coûts.

En janvier dernier, Swisscom avait justifié son plan de restructuration par la mauvaise conjoncture économique et la pression persistante sur les prix.

Série d’actions prévue

Les manifestants ont également réclamé lundi la réintégration du président d’une des commissions d’entreprises de Swisscom.

Mais, son licenciement n’avait rien à voir avec le plan de restructuration en cours, a rétorqué Christian Neuhaus. Cette personne ne sera donc pas réengagée, mais bénéficiera comme les autres d’un plan social.

Ces manifestations ont toutefois donné le ton à une série d’actions du même type agendées la semaine prochaine dans d’autres localités et jusqu’à ce que Swisscom accepte d’entrer en matière.

swissinfo et les agences

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