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Eco 2000: la gueule de bois de la nouvelle économie

La mauvaise tenue des bourses high-tech met les start-up sous pression. Keystone

Les turbulences sur les marchés financiers sont sans pitié pour les entreprises de la nouvelle économie. En Suisse comme ailleurs les sociétés Internet souffrent. Celles liées aux télécoms ont des difficultés mais les biotechnologiques se portent mieux.

Aux Etats-Unis, on recense d’ores et déjà une centaine de faillites d’entreprises Internet. La Suisse, partie plus tard dans la nouvelle économie, n’en est par encore là. Toutefois, la mauvaise tenue des bourses high-tech au printemps comme à l’automne met les start-up sous pression.

C’est bien sûr le cas des sociétés cotées sur le nouveau marché de la Bourse suisse. En six mois, des développeurs de logiciels comme Complet E et Miracle ont perdu respectivement 82 pour cent et même 98 pour cent de leurs valeurs.

Les start-up actives dans l’Internet comme Day Interactive (-62,6 pour cent), Think Tools (-47 pour cent) ou bien encore le broker en ligne Swissquote (-45 pour cent) ne sont pas épargnées.

Malgré cela l’indice du nouveau marché suisse, après une belle progression l’été dernier, est revenu à son niveau de juin. Pas plus bas. Il est vrai que les gains des sociétés de biotechnologies équilibrent les pertes de celles de l’Internet. Actelion a, par exemple, gagné 38 pour cent et Jomed 49 pour cent.

Quoiqu’il en soit, ces mouvements ont une forte incidence sur les start-up qui ne sont pas encore cotées. D’abord, nombre d’entre elles ont vu leur introduction en Bourse retardée à l’instar de Bluewin, le portail Internet de Swisscom.

Des rumeurs tenaces de licenciements, atteignent aussi certaines agences de publicité Internet au moment où celles-ci rencontrent de plus en plus de difficultés pour lever des fonds auprès des capital risqueurs.

Toutes ou presque révisent à la baisse leurs perspectives de chiffre d’affaires. Et certaines, comme GetWellness à Bâle, découvrent les dures lois de l’économie de marché. La start-up a dû verser 1,8 million de francs à McDonald’s pour avoir utilisé son suffixe.

Malgré cela, des signes encourageants se manifestent. Intel, le géant américain des semi-conducteurs, est entré récemment dans le capital de certaines jeunes pousses helvétiques prometteuses comme InMotion à Fribourg et Avalon à Neuchâtel.

Et puis l’esprit d’entreprise a considérablement progressé en Suisse après les années de crise. Simplement, tout le monde se rend compte que dans une économie à risque et bien… il y a des risques. La partie de la nouvelle économie est loin d’être finie.

Fabrice Delaye

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