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Le CSG ne veut pas se passer de Peter Brabeck

Peter Brabeck tout sourire après sa réélection au conseil d’administration du Credit Suisse Group. Keystone

Malgré les critiques, l’assemblée des actionnaires du Credit Suisse Group (CSG) a réélu Peter Brabeck au conseil d’administration de la société.

Sous le feu de la critique de la fondation Ethos, le grand patron de Nestlé a toutefois décidé de renoncer à la vice-présidence de la grande banque suisse.

Peter Brabeck, président et directeur général de Nestlé, a donc finalement été largement réélu au conseil d’administration du Credit Suisse, avec 90,88% des voix.

Son retrait de la vice-présidence de la seconde banque suisse résulte de la charge de travail supplémentaire et des critiques liées à son double mandat de président et de PDG du groupe Nestlé, a expliqué vendredi Walter Kielholz.

Le président du conseil d’administration du CSG a indiqué que l’homme fort de Nestlé avait communiqué jeudi déjà sa décision d’abandonner la vice-présidence du conseil d’administration.

Les autres personnes visées par la proposition de la fondation Ethos de non-réélection pour manque de disponibilité ont également été reconduites. Il s’agit de Thomas Bechtler et Ernst Tanner, qui ont recueilli plus de 91% des voix.

Nouvelle proposition de la fondation Ethos

Deux semaines après avoir obtenu un succès d’estime à l’assemblée générale de Nestlé, la Fondation suisse d’investissement pour un développement durable a voulu rééditer son coup du 14 avril dernier.

Avec quatre grosses caisses de pensions helvétiques – caisse de pensions de la ville de Zurich, Luzerner Pensionskasse, Caisse de prévoyance CEH (Genève), Caisse de Pensions du canton du Jura, elle avait exigé le strict respect des règles de bonne gouvernance lors de l’assemblée générale de la multinationale Nestlé.

Avant l’assemblée du CSG Ethos – qui 85 institutions de prévoyance membres et gère environ un milliard de francs placés dans quelques 250 entreprises) – a une nouvelle fois relevé le «manque évident de disponibilité» des certains administrateurs.

Et plaidait pour une non réélection pour trois ans supplémentaires, «au vu des mandats importants qu’ils assument déjà dans d’autres sociétés».

Peter Brabeck, outre sa double casquette chez Nestlé, est aussi administrateur de L’Oréal (produits de beauté) et d’Alcon (produits ophtalmologiques) – respectivement une participation et une filiale de Nestlé – ainsi que du groupe pharma Roche

Pour la multinationale veveysanne, les expériences acquises par leur patron autrichien auprès de Roche et du Credit Suisse Group compensent le temps consacré à ces sociétés.

swissinfo et les agences

Fondé en 1856, le Credit Suisse Group est la seconde plus grande banque suisse après l’UBS.
En 2004, il a réalisé un chiffre d’affaires de 54 milliards de francs suisses et un gain de 5,6 milliards.
Le CSG est actif dans 50 pays et emploie 60’000 collaborateurs.

– L’assemblée générale des actionnaires du CSG a réélu Peter Brabeck au conseil d’administration du groupe avec 90,88% des voix.

– Cette réélection était contestée par la fondation Ethos qui relevait le «manque évident de disponibilité du président et directeur général de Nestlé pour remplir son mandat au CSG.

– Peter Brabeck est sous le feu de la critique depuis deux semaines et sa prise de pouvoir totale – présidence et direction générale de la multinationale veveysanne Nestlé.

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