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Osec: de la domination à la coordination

Selon l'Osec, près de 5000 PME suisses ont encore besoin d'un soutien à l'exportation. Keystone

Confronté à la simplification des structures de promotion des exportations, l'Office suisse d'expansion commerciale veut devenir l'ebay de ce domaine.

L’Osec achève l’examen des recommandations du Contrôle fédéral des finances (CDF).

Désormais, l’Osec ne domine plus mais coordonne le réseau suisse des affaires économiques extérieures, a souligné Daniel Küng, le directeur de l’organisme, lors de la 79ème assemblée générale qui s’est déroulée jeudi à Zurich.

Sur les 20 000 PME que compte la Suisse et qui disposent toutes d’un potentiel à exporter, seules les trois quarts le font. Il en reste donc 5000 qui pourraient avoir besoin d’un soutien.

Une réduction d’effectif

Dans le cadre des mesures prises l’an passé en vue d’accroître l’efficience de la promotion, 1,5 million de francs ont été transférés de la structure interne de l’Osec vers le réseau.

La décision a entraîné une réduction de l’effectif de l’Office de 15% et des postes de cadres ont été supprimés. Des départements ont été fusionnés et des solutions externes recherchées.

Au final, l’Osec a bouclé l’exercice 2004 sur un bénéfice de 48 000 francs. En raison de l’abandon des activités de séminaires et d’un gros projet dans le domaine des foires, le chiffre d’affaires issu des clients a chuté de 18 % au regard de 2003, à 6,3 millions de francs. L’indemnité de la Confédération s’est montée à 17 millions et les cotisations des membres à 1,5 millions.

L’offre sous la loupe

Cette année, l’Osec continuera d’examiner son offre et étendra sa coopération avec les autres organes en charge de la promotion des exportations (SOFI, SIPPO). En outre le réseau des Swiss Business Hubs sera évalué et si nécessaire réadapté aux besoins des exportateurs.

L’entrepreneur Bernard Rüeger a par ailleurs été élu jeudi au conseil de surveillance de l’Osec. Le chef du Secrétariat d’Etat à l’économie (seco), Jean-Daniel Gerber a pour sa part remis sa démission afin de diminuer l’emprise du seco sur la promotion des exportations.

Un rapport sévère

Pour mémoire, le CDF a remis au Conseil fédéral un rapport assez sévère sur la promotion des exportations, mettant plus particulièrement en exergue la faiblesse de la coordination du système actuel. Une collaboration d’autant plus difficile à réaliser qu’elle concerne un grand nombre d’acteurs.

Les décisions sont réparties entre l’Osec, le seco et le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). Le CDF a par ailleurs jugée floue la stratégie quant au choix des pays d’implantation des treize points d’appui à l’exportation ou Swiss Bussiness Hubs.

Le CDF avait proposé de diminuer le nombre d’acteurs publics ou fortement subventionnés, de confier les hubs à l’organe de promotion, de fédérer les prestations de ce dernier et des chambres bilatérales, d’appliquer clairement le principe de subsidiarité et de mieux définir le contrôle.

Cela implique une mise au concours du mandat de promotion des exportations, qui ne devrait pas forcément revenir à l’Osec.

swissinfo et les agences

En 2004, la Suisse a exporté des biens et des services pour 140 milliards de francs
La balance commerciale s’est soldée par un excédent de 9,31 milliards de francs (6,88 milliards en 2003)
L’industrie chimique, l’industrie alimentaire, la métallurgie et l’horlogerie ont été les secteurs qui ont le plus exporté

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