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PISA: les écoliers suisses ont progressé

Les résultats officels de PISA 2003 seront livrés mardi prochain à Berne. RTS

L’étude internationale PISA 2003 montre de jeunes Suisses meilleurs élèves que pratiquement tous leurs voisins. En progrès par rapport aux résultats 2000.

Plutôt bons en sciences naturelles et en mathématiques, les élèves de 15 ans ont également un peu progressé en lecture, même s’ils restent ici en-dessous de la moyenne.

Après presque une année de dépouillement, les résultats de la dernière étude comparative de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) n’étaient attendus qu’en début de semaine.

Mais samedi, le site internet du magazine allemand Der Spiegel a vendu la mèche, aussitôt reprise par les agences de presse.

On sait donc déjà que les écoliers suisses font mieux que tous leurs voisins, à l’exception notable de ceux du Liechtenstein, qui participaient à PISA pour la première fois.

Encore de grosses lacunes en lecture

En mathématiques, les jeunes Helvètes se classent au 10e rang des 40 pays considérés, soit loin devant les Français (16e), les Autrichiens et les Allemands (18e et 19e) et les Italiens (31e).

En sciences naturelles, la Suisse bondit du 18e rang qu’elle occupait dans PISA 2000, au 9e. La France est ici 13e, l’Allemagne 18e, l’Autriche 23e et l’Italie 27e.

Remontée également en lecture, où les écoliers suisses passent du 17e au 13e rang, là encore devant la France (17e), l’Allemagne et l’Autriche (21e et 22e), et encore une fois l’Italie (29e).

Enfin, dans les épreuves de résolution de problèmes
interdisciplinaires, une nouveauté introduite par PISA 2003, la Suisse se classe en huitième position.

Globalement, les élèves suisses terminent en 10e position d’un classement général qui comprend 40 pays. C’est mieux que le 17e rang (sur 31) de PISA 2000, mais c’est encore loin des premiers de classe, qui sont toujours en Finlande, à Hong-Kong, en Corée du Sud, au Japon ou en Australie.

Ainsi, les compétences des jeunes Helvètes en lecture restent en-dessous de la moyenne. En fin de scolarité obligatoire, un élève sur cinq a encore de la peine à comprendre un texte simple. A la publication de PISA 2000, ce constat avait suscité un large débat national.

Meilleure préparation

Pour Jürgen Oelkers, cette progression enregistrée en trois ans s’explique avant tout par le fait que les écoliers suisses ont été mieux préparés pour PISA 2003 qu’ils l’avaient été pour le test précédent.

Dans une interview à l’hebdomadaire alémanique SonntagsBlick, ce professeur de pédagogie à l’Université de Zurich explique que PISA 2000 avait pris les écoles par surprise. Or, des expériences faites aux Etats-Unis montrent qu’une bonne préparation permet d’atteindre de meilleurs résultats.

Mais le pédagogue zurichois voit également d’autres raisons à cette amélioration. «Le développement des écoles, l’évaluation et la garantie de la qualité vont maintenant de soi dans la plupart des écoles. Elles sont devenues plus professionnelles», explique-t-il.

Les enseignants sont également plus souples et la résistance à l’innovation moins importante. Le «choc PISA» à accéléré ce développement. «Aujourd’hui, les politiciens en charge de la formation et les enseignants acceptent que nos écoles se situent dans la concurrence internationale», ajoute Jürgen Oelkers.

swissinfo et les agences

– 25’000 élèves suisses âgés de 15 ans, des degrés secondaire I et II et des écoles professionnelles, ont passé le test PISA 2003.

– Les écoles sont choisies aléatoirement, mais selon les règles de l’échantillon représentatif. Puis, à l’intérieur même des écoles retenues, les élèves sont tirés au sort.

– L’étude PISA vise traditionnellement à tester les compétences des élèves en mathématiques, en sciences naturelles et en lecture.

– Pour l’édition 2003, on a ajouté à ces trois domaines un test de résolution de problèmes concrets. Cela va de la gestion d’une bibliothèque au déchiffrage du mode d’emploi d’un congélateur, en passant par l’organisation d’une sortie au cinéma entre amis.

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