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E-business : les patrons suisses préfèrent attendre

C'est la principale conclusion d'une étude menée par Pricewaterhouse, une entreprise d'audit et de conseil implantée dans le monde entier. L'étude a sondé cet été les patrons des 200 plus grosses entreprises de Suisse.

C’est la principale conclusion d’une étude menée par Pricewaterhouse, une entreprise d’audit et de conseil implantée dans le monde entier. Réalisée avec l’université de Saint-Gall et la société Publitest, l’étude a sondé cet été les patrons des 200 plus grosses entreprises de Suisse.

Parmi les 200 chefs d’entreprises interrogés, 85 pour cent jugent préférable d’attendre que le marché se développe. Seuls 16 pour cent d’entre eux ont placé l’e-business en tête des priorités. Ce chiffre varie toutefois selon les secteurs : il est de 33 pour cent dans la branche des télécommunications, des technologies et des médias; de 15 pour cent dans les banques et les assurances; de 13 pour cent dans le secteur consommation et investissement.

Cette attitude globalement attentiste n’est pas la bonne, selon le consultant Pricewaterhouse Coopers. Il faut se lancer rapidement, avant qu’il ne soit trop tard.

Reste à savoir si ce volontarisme en faveur du commerce électronique est réellement fondé. Après tout, les exemples de sociétés faisant du profit grâce à l’Internet sont encore rares et les clients potentiels ne sont pas si nombreux à naviguer sur le web.

Les spécialistes du e-business admettent ces faits. Mais ils précisent que l’Internet se développe extrêmement vite. Selon une récente étude, 18 pour cent de la population américaine ont déjà effectué des achats en ligne et ce, pour un montant moyen de 559 dollars en 1998.

Mais l’urgence est ailleurs : le commerce électronique est en train de bouleverser les règles du jeu de l’ensemble de l’économie. L’irruption des nouvelles technologies de l’information modifie complètement la relation à la clientèle et aux fournisseurs. Elle est à la fois plus rapide, plus souple et plus précise. Un constat qui s’applique également au fonctionnement et à l’organisation de l’entreprise elle-même.

En d’autres termes, une nouvelle culture d’entreprise est en train de naître qui oblige l’ensemble des acteurs économiques à s’adapter ou à périr.

Frédéric Burnand

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