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La télématique contre les bouchons de Pâques

Télématique: allier l'informatique et les télécommunications pour éviter les problèmes sur les routes. Keystone

Comme chaque année, la pause pascale est synonyme de flot de voitures en direction du Sud et bouchons.

Mais cette situation pourrait bientôt n’être qu’un mauvais souvenir grâce à la télématique.

La télématique des transports, qui allie l’informatique et les télécommunications, apparaît comme l’instrument idéal pour lutter contre les embouteillages ou réduire le nombre des victimes de la route.

Sa mise en oeuvre dépend toutefois du soutien de la population, selon un rapport réalisé conjointement par l’Office fédéral des routes et le Centre d’évaluation des choix technologiques (TA-Swiss).

Déjà une réalité

Aujourd’hui déjà, certaines possibilités de la télématique sont utilisées en Suisse et largement acceptées.

C’est notamment le cas de la signalisation à l’entrée des villes du nombre de places libres dans les parkings, de la redevance poids lourds (RPLP) ou du système de compte-gouttes introduit au Gothard pour les camions.

Autre exemple: la commune bernoise de Berthoud a installé des piliers électroniques permettant aux automobilistes prêts à embarquer des passagers d’indiquer leur itinéraire et leur heure de passage.

Et d’autres innovations sont attendues ces prochaines années. Elles devraient rendre les véhicules plus sûrs, les voyages plus confortables et les transports plus efficaces.

Parmi ces futurs instruments de télématique, les systèmes de navigation (GPS) ne devraient plus tarder à faire partie de l’équipement standard des voitures de tourisme.

Attention à la protection des données

D’autres applications sont cependant davantage sujettes à polémiques. Il en est ainsi des titres de transport électroniques ou le road pricing (système de taxation des véhicules qui entrent dans un périmètre donné introduit il y a peu à Londres).

Les usagers devront planifier leurs déplacements, les conducteurs sont menacés de mise sous tutelle et certaines techniques posent le problème de la protection des données, estiment les auteurs de l’étude.

Les spécialistes pensent par ailleurs que, dans le domaine de la sécurité, les automobilistes ne semblent pas prêts à accepter une «mise sous tutelle technique».

Les limitations de vitesse indiquées par des panneaux pourraient pourtant céder la place à des dispositifs embarqués signalant sous forme optique ou acoustique que la vitesse limite est dépassée. Des solutions plus radicales prévoient même d’équiper les voitures d’un limitateur de vitesse.

Soutien populaire nécessaire

La question fondamentale est donc de savoir si la population est disposée à faire passer ses intérêts personnels après ceux de la communauté, notent les experts.

Le recours à la télématique ne saurait se passer d’un large soutien populaire et de la création de conditions-cadre adéquates par le biais de la politique des transports, concluent-ils.

swissinfo et les agences

– Près de 3,6 millions de voitures sont enregistrées aujourd’hui en Suisse.

– La télématique allie l’informatique et les télécommunications et apparaît comme l’instrument idéal pour lutter contre les problèmes sur les routes.

– 23,5% de la population utilise les transports publics pour se rendre au travail chaque jour alors que 51,8% privilégie un moyen de transport privé.

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