Des perspectives suisses en 10 langues

Le bio suisse bien noté à Bruxelles

Pour les experts européens, les produits bio suisses méritent bien leur label. Keystone Archive

Depuis la fameuse crise de la vache folle, l'Europe a renforcé ses contrôles alimentaires et vétérinaires. Et testé la production bio, en Suisse notamment.

L’agriculture biologique n’échappe pas à la vigilance des experts bruxellois. Depuis décembre 1998, ils ont entrepris de visiter un par un les membres de l’Union européenne (UE) et même des pays tiers.

Treize d’entre eux ont déjà reçu la visite des inspecteurs de la Direction générale de la Santé et de la protection des consommateurs (DG SANCO) de la Commission européenne. Des pays membres, comme la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne. Et des pays tiers, comme l’Argentine, l’Australie, Israël et la Suisse.

En juin dernier, les inspecteurs européens ont rendu visite à l’Office fédéral de l’agriculture. Et rencontré les autorités cantonales compétentes. Mieux, ils sont allés sur le terrain enquêter dans plusieurs entreprises agricoles et commerciales.

Un système de contrôle fiable et crédible

Résultats: La Suisse décroche une bonne note. Dans leur rapport, qui vient d’être publié, les experts communautaires estiment, en effet, que le système helvétique de contrôle dans le domaine de l’agriculture biologique est fiable et crédible.

Les experts européens recommandent donc à la Commission de garder la Suisse sur la liste des pays tiers pouvant exporter leurs produits bio vers l’Union. Ils proposent ausi d’étudier l’éventualité d’un élargissement de la collaboration entre la Suisse et l’UE.

Cela dit, la DG SANCO fait tout de même quelques recommandations à la Suisse. Elle s’inquiète, par exemple, de la trop grande proximité qui existe parfois entre des champs destinés à l’agriculture conventionnelle et des terrains où sont cultivés des produits biologiques.

Elle souligne, en l’occurrence, les risques inhérents à l’emploi de pesticides. Et elle demande, par conséquent, à Berne de fixer des distances minimum entre les différents types de terrains agricoles.

Le chef de la section Promotion de la qualité et des ventes à l’Office fédéral de l’agriculture estime lui aussi qu’il faut agir. «On peut toujours faire mieux, admet Patrik Aebi. La question de la proximité des terrains est un problème pour l’agriculture bio, partout dans le monde.»

Et de conclure: «nous avons donné des instructions à nos organismes de contrôle pour qu’ils imposent des mesures préventives».

Barbara Speziali, Bruxelles

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision