Des perspectives suisses en 10 langues

Le marché suisse des télécoms stagne

Martin Dumermuth, directeur de l'OFCOM, lors de la conférence de presse annuelle mercredi. Keystone

La croissance du marché en Suisse est inférieure à la moyenne européenne. Côté prix, les Helvètes paient en revanche toujours plus cher que leurs voisins.

Mercredi, l’Office fédéral de la communication, qui publie cette étude, a aussi annoncé qu’à l’avenir les appels d’urgence passés par téléphone mobile pourront être localisés.

L’an dernier, la valeur du marché suisse des télécommunications a progressé de 2,2% à 11,9 milliards de francs, ce qui place le pays au 10e rang sur le Vieux Continent. La Suisse arrive juste derrière la Suède, la Belgique et le Luxembourg, mais devant l’Autriche.

C’est ce qui ressort d’une comparaison internationale présentée mercredi à Bienne lors de la conférence de presse annuelle de l’Office fédéral de la communication (OFCOM).

Tarifs suisses plus chers

L’étude montre que dans son utilisation quotidienne, l’usager des télécoms helvétiques paie nettement plus que ses homologues de tous les autres pays européens pour ses appels fixes locaux, en raison de la tarification unique en vigueur depuis trois ans. Seule la Belgique facture davantage.

Pour les appels nationaux, les prix sont en revanche tout en bas de la fourchette, a noté Peter Fischer, vice-directeur de l’Ofcom. Au bout du compte, les Suisses finissent au-dessus de la moyenne européenne en terme de facture mensuelle moyenne pour le fixe.

Dans le mobile, les tarifs helvétiques sont également plus élevés. «En moyenne, les appels des Suisses durent en revanche moins longtemps. Reste à savoir s’ils sont plus rationnels que les utilisateurs des autres pays ou s’il y a une autre explication», commente Peter Fischer.

Position dominante de Swisscom

L’oligopole qui règne sur le marché mobile suisse, constitué des Swisscom, Sunrise et Orange, chatouillés dans les centres urbains par Tele2, est «finalement assez semblable» à la situation qui prévaut dans les pays voisins, constate encore le rapport.

Swisscom détient pourtant toujours 61 % du marché. Un tel poids de l’opérateur historique ne se retrouve qu’en Slovénie et à Chypre.

Dans le fixe, la concurrence est en revanche nettement plus vive. L’OFCOM recensait ainsi 127 opérateurs en août 2004. Sur ce nombre, seuls 36 étaient toufois véritablement actifs.

Reste que le consommateur suisse se tourne essentiellement (90%) vers trois entreprises pour ses communications, Swisscom, Sunrise et Tele2. La moyenne européenne est de quatre gros acteurs.

Appels localisés

Mercredi, l’Office fédéral de la communication a par ailleurs annoncé un changement dans la réglementation des appels. D’ici deux ans, toutes les personnes utilisant leur téléphone mobile pour lancer un appel d’urgence (ambulance, police, pompiers, etc.) pourront être localisées.

Ce nouveau système devrait permettre aux centrales d’alarme d’organiser les secours avec plus de rapidité et d’efficacité. Ce service devra être offert par les opérateurs de téléphonie mobile d’ici un an pour les réseaux GSM et d’ici deux ans pour les réseaux UMTS.

Une procédure semblable est prévue dès le 1er août pour la téléphonie via Internet. Pour des raisons techniques, la localisation ne sera garantie dans un premier temps que pour les appels lancés depuis le lieu fixé dans le contrat d’abonnement.

swissinfo et les agences

Composition du marché des télécoms en Suisse
47% pour les communications mobiles
27% pour les communications fixes
17% pour les services de données sur réseaux fixes
11% pour les services associés au câble TV

– Par téléphonie via Internet, on entend les services de transmission de la parole exécutés avec des numéros de téléphone suisses, permettant aussi bien de recevoir des appels que d’en réaliser.

– D’autres services comme «Skype» ne relèvent pas de la téléphonie par Internet. Ils ne sont pas basés sur des numéros suisses et les utilisateurs ne peuvent pas être appelés depuis des raccordements téléphoniques conventionnels.

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