Le riche semestre de Richemont
Très actif dans l'horlogerie, le numéro deux mondial du luxe basé à Genève a dégagé un bénéfice net en hausse de 22% à 645 millions d'euros au premier semestre (clos à fin septembre).
Son chiffre d’affaires a augmenté de 16% pour atteindre 2,303 milliards d’euros. Les attentes des analystes sont dépassées.
La performance d’ensemble apparaît supérieure aux attentes des analystes, notamment pour la rentabilité.
Les dirigeants de la société, dont les deux activités majeures sont la joaillerie et l’horlogerie, ont même qualifié, vendredi lors d’une conférence téléphonique, d’excellents les comptes arrêtés à fin septembre.
Dynamisme horloger
La bijouterie-joaillerie (Cartier et Van Cleef & Arpels) a vu ses ventes croître de 13%, par rapport à la période correspondante de 2005/2006, à 1,17 milliard d’euros. Le secteur horloger, largement implanté dans l’Arc jurassien, a pour sa part profité d’une hausse de 14% pour un chiffre d’affaires de 597 millions.
Les ventes de montres s’inscrivent dans un contexte conjoncturel favorable aussi bien sur les marchés traditionnels (Europe) que sur les marchés émergents (Chine et Russie).
Ce pôle intègre principalement les marques IWC, Jaeger-LeCoultre, A. Lange & Söhne, Piaget, Vacheron Constantin et Baume & Mercier.
Une demande très forte
Le directeur financier, Robert Lepeu, a précisé que Richemont évaluait toujours l’opportunité de petites acquisitions et la conclusion de collaborations. L’intégration de fabricants de composants se poursuit, le dernier rachat en date étant la Fabrique d’Horlogerie Minerva (mouvements mécaniques), à Villeret, dans le canton de Berne.
Le groupe genevois travaille pour l’heure à adapter sa capacité à une demande très forte. Il affirme même que l’ampleur du phénomène pourrait limiter la croissance des ventes de certains produits. L’excellente performance de la marque Panerai est mise en exergue.
Les instruments d’écriture ont réalisé un chiffre d’affaires en augmentation de 24% à 257 millions d’euros. Richemont s’est réjoui de l’impact du centenaire de Montblanc sur les ventes de la marque. La division des articles en cuir et accessoires (Alfred Dunhill) présente quant à elle une hausse de 10% à 136 millions.
Confiance de mise
Le résultat opérationnel du groupe contrôlé par la famille sud-africaine Rupert s’est monté à 436 millions d’euros, soit une croissance de 31 %. Sans prendre en compte l’apport de la participation de 18,6 % dans British American Tobacco (BAT), le bénéfice net ressort en progression de 37 % à 371 millions.
Pour l’entier de l’exercice en cours, Richemont table sur une performance d’ensemble «nettement» supérieure à celle de 2005/2006, a indiqué Johann Rupert, président du conseil d’administration. Ce dernier se montre également plutôt optimiste à l’approche de l’importante période de Noël.
Les données pour octobre (premier mois du deuxième semestre 2006/2007) révèlent une croissance globale des ventes de 11%, a ajouté Johann Rupert. Avec un plus haut de + 17% pour la zone Asie-Pacifique et un + 10 % pour l’Europe, qui reste le premier débouché du groupe.
Les investisseurs ont salué le semestre de Richemont. L’action, que beaucoup estiment sous-valorisée en comparaison sectorielle, s’appréciait immédiatement vendredi matin à l’annonce des résultats du groupe.
swissinfo et les agences
Résultats au premier semestre:
Bénéfice net: 645 millions d’euros (+ 22%)
Chiffre d’affaires: 2,303 milliards d’euros (+ 16%)
Chiffres d’affaires du secteur horloger: 597 millions (+ 14%)
Chiffre d’affaires du secteur bijouterie: 1,17 milliard (+ 13%)
Le groupe Richemont a son siège principal à Genève. Coté à la bourse suisse, il est toutefois contrôlé majoritairement par la famille sud-africaine Rupert.
Le groupe coiffe des marques comme Vacheron Constantin, James Purdey & Sons, Baume & Mercier, Jaeger-LeCoultre, Lange & Söhne, Cartier, Officine Panerai, IWC, Piaget, Lancel, Alfred Dunhill, Van Cleef & Arpels, Montblanc, Montegrappa, Chloé, Shanghai Tang.
Essentiellement actif dans les domaines de la joaillerie, l’horlogerie et la maroquinerie, Richemont détient aussi 18,6 % dans British American Tobacco.
En conformité avec les normes du JTI
Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative
Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !
Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.