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Swiss Re affiche de grandes ambitions en Chine

Siège de Swiss Re à Zurich. Keystone Archive

Swiss Re révise aujourd'hui, en très forte hausse, ses prévisions de croissance du marché chinois de l'assurance vie.

Les Chinois ne se sont jamais autant assurés que cette année.

Clarence Wong, économiste en chef du géant suisse de la réassurance en Asie, estime que le marché chinois de l’assurance vie franchira le cap des 100 milliards de dollars en 2010.

Il représentera, alors, une valeur aussi grande que les marchés allemand ou français.

Le volume total des primes encaissées par les assureurs est en hausse de 68% pour les onze premiers mois de 2002. Il atteindra 30 milliards de dollars pour l’ensemble de l’année contre 17,2 milliards de dollars en 2001.

Un véritable Eldorado

Pour Swiss Re, le marché chinois de l’assurance vie prend, au fil des jours, la forme d’un Eldorado. Son économiste Clarence Wong projetait, il y a un an encore, que le volume des primes encaissées s’élèverait à 60 milliards de dollars en 2010.Il mentionne, aujourd’hui, le chiffre de 102 milliards de dollars.

Swiss Re est l’une des toutes premières compagnies d’assurance européennes à s’être établie en Chine. Et à avoir reçu une licence des autorités chinoises pour assurer la vente de ses produits.

Depuis son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine a entrouvert son marché à la concurrence étrangère.

Les plus hauts responsables de Swiss Re sont persuadés qu’à terme la Chine contribuera pour une part importante de son chiffre d’affaires global. Mais ils se doutent aussi que leur expansion dans l’Empire du Milieu ne pourra être que graduelle.

«Pour le moment, les compagnies étrangères ne contrôlent que 2% du marché chinois de l’assurance vie. Jusqu’ici, la Chine s’est arrangée pour que ses compagnies s’arrogent 98% de cette hausse phénoménale du montant des primes encaissées en 2002. Mais ce n’est qu’un début», constate un responsable de Swiss Re à Singapour.

Miser sur le long terme

En effet, les primes d’assurance vie ne constituent encore que 1,5% du PIB chinois. Swiss Re estime qu’elles correspondront à 4,5% du produit intérieur brut chinois en 2010. Et d’ici-là, les compagnies étrangères disposeront d’un réseau de distribution de leurs produits à la mesure de leurs ambitions.

«Les Chinois pensent qu’il est plus sûr de souscrire des polices d’assurance vie pour assurer leurs vieux jours que de placer leur argent dans des banques pas toujours en bonne santé», note l’économiste de Swiss Re.

Pour renforcer sa présence en Chine, le réassureur a conclu des accords de coopération avec des compagnies locales. Le groupe suisse leur offre ainsi son savoir-faire en échange d’un accès à leurs réseaux de distribution.

swissinfo/Georges Baumgartner

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