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Taiwan attire toujours plus d’entreprises suisses

Keystone Archive

Les entreprises suisses ne craignent pas de s'attirer les foudres de Pékin.

Un rapport officiel, publié vendredi, à Taipei confirme qu’elles sont de plus en plus nombreuses à investir dans cette île nationaliste chinoise.

Oublié le récent incident entre le Credit Suisse et Pékin qui avait puni la banque suisse pour avoir entretenu des rapports trop étroits avec les autorités de Taiwan.

Les entreprises suisses n’hésitent pas à renforcer leur présence dans une île nationaliste chinoise considérée comme une «province rebelle» par la Chine communiste. Ces quinze dernieres annees, leur présence a plus que doublé.

Le quatrième plus grand investisseur

Selon un rapport gouvernemental, Taiwan recense, aujourd’hui, 80 entreprises suisses qui se servent directement des facilités industrielles et commerciales de l’île pour mieux accéder, souvent, au plus vaste marché chinois. Pas moins de 800 autres sociétés suisses sont représentées par des agents locaux.

«Le dynamisme de Taiwan, sa maîtrise des technologies de l’information, attirent les plus grands groupes chimiques et pharmaceutiques suisses. C’est aussi un excellent marché pour nos fabricants de machines-outils», observe un responsable du bureau de représentation des industries suisses à Taipei.

La Suisse est, aujourd’hui, le quatrième plus grand investisseur à Taiwan derrière les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Pour les exportations de produits suisses, l’île nationaliste est le troisième marché le plus important en Asie, après le Japon et Hong Kong.

Bon an mal an, la Suisse vend pour un milliard de dollars de ses produits à Taiwan tandis que ce dernier importe pour quelque 800 millions de dollars de produits suisses.

«Le Credit Suisse s’était vu fermer momentanément les portes de la Chine pour avoir assuré, de manière un peu trop visible, la promotion de Taiwan auprès d’investisseurs européens et américains», souligne un représentant de l’Union europeenne à Tokyo.

Selon lui «les groupes industriels suisses se contentent de produire ou de vendre leurs produits à Taiwan. Et pour les autorités communistes, cela ne pose aucun problème».

Des Jeux olympiques sans accroc

Certaines multinationales suisses sont présentes aussi bien à Taiwan qu’en Chine. Jusqu’à présent, Pékin s’est gardée de leur demander de faire un choix. Encore moins depuis qu’il a décidé de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Et ce d’autant plus que le gouvernement chinois est bien décidé à organiser les Jeux olympiques d’été de 2006 sans accroc.

Enfin, les Taiwanais sont, après les Japonais, les touristes asiatiques qui visitent la Suisse en plus grand nombre.

Beaucoup d’entre eux étudient dans des écoles hôtelières suisses ou des universités offrant des cours en anglais, en particulier dans le domaine des hautes technologies.

swissinfo/Georges Baumgartner à Tokyo

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