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Intel, le géant des semi-conducteurs, investit dans une start-up fribourgeoise

Le siège de Intel, à Santa Clara, en Californie. Keystone

InMotion, entreprise fribourgeoise créée en 1998, est connue des sportifs. Son logiciel, Videofinish, permet la fusion de deux images vidéo dans le temps et dans l'espace. Une «invention» qui a séduit Intel, le numéro un mondial des semi-conducteurs

Le logiciel d’InMotion permet ainsi comparer sur un même écran la trajectoire de deux skieurs. Dorénavant, les descentes de ski ne sont plus monotones à regarder à la télévision. Grâce à un procédé révolutionnaire mis au point à l’Ecole Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) par l’ingénieur fribourgeois Serge Ayer, le spectateur a l’impression qu’un skieur s’est lancé à la poursuite d’un autre.

En fait, Videofinish montre comment un léger dérapage ou une mauvaise réception après un saut peuvent faire perdre quelques mètres à un champion sur son principal adversaire. Bien évidemment, ce logiciel s’adapte à d’autres retransmissions sportives: athlétisme, Formule 1, hippisme…

La start-up fribourgeoise, installée dans une ancienne chocolaterie, compte déjà une quarantaine de salariés, pour la plupart des ingénieurs recrutés dans le monde entier. Elle a trouvé 11,5 millions de francs supplémentaires pour poursuivre son développement. Intel, le numéro un mondial des semi-conducteurs, est entré «pour plus de trois millions de francs» au capital d’InMotion.

C’est la première fois qu’une start-up suisse intéresse ainsi un investisseur de cette dimension. Il est vrai que ce logiciel a de beaux jours devant lui, et pas seulement à la télévision. Le site Internet de la chaîne américaine NBC, qui utilisait Videofinish lors des Jeux Olympiques de Sydney, a vu son taux de fréquentation grimper en flèche.

Autre utilisation possible: les jeux en ligne. Un amateur derrière sa playstation pourrait se comparer aux champions de la course automobile. InMotion, qui a également accueilli la banque Nomura dans son capital, envisage d’entrer en Bourse d’ici deux ans.

Ian Hamel

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