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Jeux d’hiver 2010: Berne-sur-Riviera contre Zurich-sur-Grisons

logo Bern-Montreux 2010 Keystone

Jeudi, les deux candidats aux JO d'hiver 2010 remettent leur dossier à l'Association olympique suisse (AOS). Si Zurich porte désormais la bannière des Grisons, Berne et Montreux font valoir la dimension nationale de leur dossier commun.

«Notre candidature jette un pont entre Suisse romande et Suisse alémanique». Toujours enthousiaste, Jean-Pierre Seppey, directeur du groupe de travail Montreux 2010, n’en est pas à son premier combat. Il a cru en Sion 2006, il a cru en Montreux 2010, il croit désormais en Bern-Montreux 2010.

Lundi, les deux villes – qui ont fait l’union sacrée il y a quelques mois – présentaient leurs soutiens officiels. Le président du Conseil national, deux ministres bernois, un vaudois et les autorités des deux cités cautionnent désormais la candidature bicéphale. Soutiens accordés d’autant plus volontiers que Bern-Montreux 2010 devrait s’en sortir pratiquement sans recours aux deniers publics.

Son budget de 113 millions est d’ailleurs le plus modeste jamais présenté par une candidature helvétique. Et ceci grâce à l’option prise de miser sur les infrastructures existantes, développement durable oblige. Reste qu’il faudra quand même au moins une patinoire neuve à Monthey, un anneau de vitesse à Martigny et un village olympique – provisoire – à St-Légier.

Reste à savoir qui, de la capitale ou de la station de la Riviera, portera finalement la bannière de la candidature – puisque le CIO ne veut qu’une ville sur le drapeau. Jean-Pierre Seppey ne veut pas y penser, du moins pour l’instant. L’important est de passer l’examen de l’AOS, ensuite, on verra. «Mais quoi qu’il arrive, promet le directeur du groupe de travail, nous continuerons à communiquer sous l’appellation Bern-Montreux 2010».

Avec ses 15 sites répartis sur 7 cantons, cette candidature de la Suisse occidentale n’est pas moins dispersée que celle de Zurich-Grisons. Pour Jean-Pierre Seppey, sa force est ailleurs.

Financée principalement par l’économie privée, elle ne solliciterait les pouvoirs publics que pour des montants qui ne sont pas soumis au référendum obligatoire, contrairement à sa rivale de Suisse orientale. Là en effet, on devra affronter une votation cantonale aux Grisons, suivie d’une autre en ville de Zurich.

Jeudi, Zurich et les Grisons présenteront leur dossier à la presse, juste avant les trois mois de silence radio, nécessaires à l’AOS pour faire son choix. Commencera alors la phase internationale de l’unique candidature suisse, dont la première rivale pressentie est la ville de Vancouver, au Canada.

Marc-André Miserez

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