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L’accident de Crossair a fait 24 morts

Le quadriréacteur, avec 33 personnes à bord, arrivait de Berlin lorsqu'il s'est écrasé. Keystone

Sur les 33 personnes à bord, 24 ont péri dans l'accident qui s'est produit samedi soir près de Kloten. Il y a neuf survivants.

Parti de Berlin à 21h01, le vol LX3597 s’est écrasé à 22h08 dans une forêt près de Bassersdorf (ZH), à 4 km de l’aéroport de Zurich. Il devait atterrir à Kloten selon l’horaire à 22h15. L’avion de type Avro RJ 100 et d’une capacité de 97 places comptait à son bord 33 personnes, 28 passagers et 5 membres d’équipage.

Neuf personnes, dont deux membres de l’équipage, ont survécu. Quatre des neuf blessés ont pu quitter l’hôpital. Deux des blessés se trouvent dans un état critique, tandis que les trois autres ne sont pas dans un état critique.

Vingt-quatre morts

Vingt-quatre corps sans vie ont été découverts sur les lieux de l’accident. Parmi les victimes figurent trois Israéliens, le professeur Yaacov Matzner, chef du département d’hématologie de l’hôpital universitaire Hadassah de Jérusalem, le Dr Amiram Eldor de l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv et un employé municipal de cette ville, Avishaï Berkman.

Les autres passagers étaient de nationalité allemande, autrichienne, canadienne et néerlandaise. Tous les membres d’équipage étaient suisses, a précisé Crossair.

Cause inconnue

La cause de l’accident n’est pas connue. «Il est clair que l’appareil en phase d’atterrissage volait trop bas. Le problème est de savoir pourquoi», a déclaré Christian Gerber, de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC).

Les enquêteurs espèrent en savoir plus après l’examen des deux boîtes noires, qui ont été retrouvées. Les premiers résultats sont attendus d’ici à mardi.

L’avion devait se poser sur la piste 28 selon une procédure d’approche par l’est, laquelle ne peut pas se faire complètement aux instruments. Depuis la mi-octobre, les appareils doivent atterrir par l’est après 22h00 (et non plus par le nord) en vertu u nouvel accord aérien conclu avec l’Allemagne. Cette procédure existe toutefois depuis plusieurs années déjà.

Les atterrissages sur l’aéroport de Zurich se feront à nouveau par le couloir nord. La piste 28 ne sera plus utilisée tant que durera l’examen du feu tournant installé à cet endroit.

L’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a pris cette mesure sur la base de la procédure internationale après les accidents d’avion. Le Bureau fédéral d’enquête sur les accidents d’aviation a déjà attribué le mandat d’enquête, ce qui correspond à la procédure standard, a indiqué Unique Airport, dimanche après-midi.

Ainsi les atterrissages de nuit se feront à nouveau sur les pistes 14 et 16 via, le couloir nord. C’est conforme à l’accord conclu en octobre entre la Suisse et l’Allemagne, qui prévoit cette possibilité en cas de mauvais temps.

Grande expérience

Selon le patron de Crossair, André Dosé, les deux pilotes disposaient d’une grande expérience. Le vol Zurich-Berlin-Zurich a été leur seul engagement samedi.

L’Avro RJ 100 qui s’est écrasé avait été construit en août 1996. Il avait 13 194 heures de vol à son actif et avait effectué 11 518 atterrissages. Il a été contrôlé pour la dernière fois le 16 novembre. Une révision plus importante était prévue pour le mois de janvier.

Moment délicat

Tant André Dosé que Moritz Suter, président du conseil d’administration et fondateur de Crossair, se sont dits bouleversés par ce nouvel accident. Le 10 janvier 2000, un Saab 340 de la compagnie qui devait rejoindre Dresde (D) s’était écrasé près de Zurich quelques minutes après avoir décollé et avait fait dix morts.

Le crash de samedi intervient en outre à un moment délicat pour Crossair, appelée à reprendre les actifs et plusieurs lignes de Swissair, en sursis concordataire. Il faut que Crossair ait «maintenant beaucoup de force pour trouver un chemin vers le futur. Mais je crois que la compagnie va sortir de cette tragédie encore plus mûre», a dit M. Suter sur les ondes de la Radio Suisse Romande.

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