Des perspectives suisses en 10 langues

L’Office fédéral de la police met en garde contre les escrocs africains

Depuis une dizaine d'années, des bandes organisées d'escrocs africains adressent par lettres, par fax et même par e-mails, des offres faussement alléchantes. En quatre ans, ils auraient déjà détourné plus de 8,5 millions de francs.

Il y a l’escroquerie au placement, le faux héritage ou encore l’escroquerie au chèque. Les méthodes de ces escrocs varient. Ils vous proposent, par exemple, de mettre votre compte bancaire à disposition pour que d’énormes sommes d’argent puissent y être déposées. En contrepartie, ils vous promettent 15 à 35% de la somme déposée.

Mais, auparavant, la future victime doit effectuer plusieurs versements. Bien évidemment, les immenses sommes promises (jusqu’à 90 millions de dollars) n’arriveront jamais.

Chaque année, 10 000 à 20 000 lettres de ce type arrivent en Suisse. «Au niveau mondial, la somme totale des dommages dépasse 40 millions de dollars.» Et, en Suisse, de 1994 à 1998, les victimes ont perdu plus de 8,5 millions de francs.

L’Office fédéral de la police (OFP) consacre un dossier complet à cette forme très particulière de criminalité. Jusqu’à présent, les courriers partaient du Nigeria. Mais, depuis peu, les lettres proviennent également d’Afrique du Sud, du Ghana ou de Guinée. Parfois même d’Europe ou des Etats-Unis.

«Attention!, prévient l’OFP, il ne faut même pas répondre négativement à l’une ou l’autre des propositions. Les escrocs entrent alors en possession de votre papier à lettres, de votre en-tête, du logo de votre entreprise et de votre signature. Tout cela servira à fabriquer de faux documents, de fausses lettres commerciales avec lesquels ils feront d’autres victimes.»

Cette enquête rappelle toutefois qu’il existe également des hommes d’affaires nigérians sérieux, souffrant de la mauvaise réputation laissée par les bandes d’escrocs.

Pour conclure une affaire avec ce grand pays d’Afrique, l’un des principaux partenaires de la Suisse sur le Continent noir, l’Office fédéral de la police conseille donc de se renseigner préalablement auprès de l’ambassade de Suisse à Lagos, ou à l’Office suisse d’expansion commerciale.

Ian Hamel

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision