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L’UBS convoite l’épargne japonaise

Keystone

UBS Asset Management a de grandes ambitions. L'unité du groupe financier suisse spécialisée dans la gestion de patrimoine entend, d'ici un an, figurer parmi les dix premières sociétés étrangères au Japon. Elle veut pouvoir gérer une partie de l'épargne japonaise, la plus abondante du monde.

Peter Wuffli, le responsable de UBS Asset Management, à Tokyo, reconnaît que le groupe financier suisse, a accédé au marché japonais de la gestion de patrimoine avec un certain retard. Mais en l’espace de deux ans, il a réussi à attirer plus d’un milliard de francs de fonds d’institutions japonaises. Ce qui le place au seizième rang parmi les sociétés étrangères présentes sur l’un des marchés les plus compétitifs du monde.

Peter Wuffli pense pouvoir gérer une part plus grande de l’épargne japonaise grâce à un réseau de plus de vingt distributeurs de ses produits d’un bout à l’autre du pays. Il va doubler le nombre de ses vendeurs qui disposeront d’un éventail d’instruments financiers couvrant l’assurance vie, la retraite et les marchés d’actions ou d’obligations.

D’après le journal économique Nikkei, la banque suisse compte beaucoup sur la récente adoption par le parlement japonais d’une nouvelle loi sur les retraites pour devenir l’un des dix gestionnaires étrangers de patrimoine les plus importants du Japon.

Cette loi, qui s’inspire du modèle américain, autorise les salariés japonais à choisir le mode d’investissement d’une partie de leurs cotisations. Le montant de la retraite dépendra des décisions qu’ils prendront.. Et les institutions financières participantes, comme la banque suisse, devront proposer au moins trois types d’instruments financiers entre lesquels les cotisants pourront choisir.

«L’UBS a à cœur de renforcer sa présence dans la gestion de patrimoine au Japon. Elle a beaucoup investi sans retirer, jusqu’ici, de bénéfices. Tout dépendra de la qualité de ses produits, et encore plus de la capacité de ses distributeurs à persuader les Japonais de les acheter», déclare un analyste de Nomura Securities, à Tokyo.

Des dizaines de sociétés étrangères se bousculent au portillon japonais. «Les produits qu’ils offrent ne sont guère différents de ceux de la banque suisse, souligne cet analyste. Se retrouver parmi les dix premières en un an est un objectif peut-être un peu trop ambitieux même pour un groupe comme l’UBS.»

La banque suisse devra affronter la concurrence des plus grands établissements japonais. Et surmonter la méfiance des cotisants japonais envers les instruments financiers proposés par des sociétés étrangères peu connues du grand public.

Georges Baumgartner, Tokyo

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