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L´UBS et les grandes banques mondiales déclarent la guerre au blanchiment

L'UBS entend mener le combat contre le blanchiment d'argent. Keystone / Michele Limina

La nouvelle fait la Une du Financial Times de lundi: à l´initiative de l´UBS et de l´américain Citigroup, les plus grands établissements financiers du monde déclarent la guerre au blanchiment d´argent, avec la bénédiction de Transparency International.

Cette décision, qui devrait être entérinée prochainement et simultanément à Zurich, New York et Hong Kong, part d’un constat d’échec. Malgré les mesures prises depuis une décennie et la multiplication des déclarations d’intention, la lutte contre le blanchiment est un échec. En effet, 590 milliards de dollars d’argent noir ou gris échappent chaque année aux contrôles.

Ce laxisme n’est pas seulement l’œuvre de paradis fiscaux comme les Bahamas ou les Iles Caïmans. Le 20 octobre dernier, le Financial Times révélait qu’une quinzaine de banques de la City (britanniques ou étrangères) avaient montré des défaillances graves en acceptant des fonds déposés par la famille de Sani Abacha, l’ancien dictateur du Nigeria. Entre 1995 et 1998, ce dernier aurait détourné 4 milliards de dollars.

Les plus grandes banques de la planète, comme le Credit Suisse, La Société générale, ABN Amro et HSBC, vont donc adopter un code anti-blanchiment (anti-laundering code). Elles bénéficient de l’assistance de Transparency International, un groupe de pression qui publie chaque année un Hit-parade des pays les plus corrompus.

Le Financial Times croit savoir que cette initiative, à l’échelle de la planète, aurait été fortement encouragée par les banques suisses et Citigroup. Le quotidien de langue anglaise rappelle également que le Credit Suisse a été montré du doigt récemment par la Commission fédérale des banques dans l’affaire Abacha. Et que l’Américain Citigroup n’avait pas non plus été très regardant en acceptant l’argent de Raul Salinas, le frère de l’ancien président du Mexique.

Ian Hamel

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