Des perspectives suisses en 10 langues

L’UDC oui, Christoph Blocher… pas forcément

Mercredi, le Palais fédéral vivra au rythme des élections au gouvernement. Iluminiertes Bundesratswahl-Theater

La tension monte avant les élections au Conseil fédéral de mercredi prochain.

Selon un dernier sondage de SSR SRG idée Suisse, 60% des électeurs de tout bord politique interrogés estiment que l’UDC (Union démocratique du centre/droite dure) a droit à un second siège au gouvernement.

Présenté samedi soir par les journaux télévisés romand, alémanique et tessinois, ce sondage a été effectué entre le 2 et le 4 décembre par l’institut Gfs.

Sur 1021 électeurs de tout bord politique interrogés, 60% estiment que l’UDC a droit à un deuxième siège au gouvernement. Mais ils ne sont plus que 40 % à vouloir une élection de Christoph Blocher, contre 43 % qui ne souhaitent pas le voir siéger à l’exécutif fédéral.

Les Alémaniques (44 %) sont les plus favorables au tribun zurichois. En Suisse romande, il ne recueille en effet plus que 32% de soutien et au Tessin 26 %.

Plus qu’un seul PDC

Corollaire de l’octroi d’un siège supplémentaire à l’UDC, 44 % des sondés estiment que c’est au Parti démocrate chrétien (PDC) de laisser un de ses deux sièges actuels. Ils sont en effet 17% à ne vouloir plus qu’un conseiller fédéral du Parti radical (PRD) et 11% sont en faveur d’un seul représentant du Parti socialiste (PS).

Et entre les deux démocrates chrétiens Ruth Metzler et Joseph Deiss, les coeurs balancent. 36% des personnes interrogées ont estimé que c’est à l’Appenzelloise de démissionner; 32% sont au contraire pour un retrait du Fribourgeois.

Concernant la succession du radical Kaspar Villiger, les sondés se prononcent en faveur de Christine Beerli (42 %). Hans-Rudolf Merz reçoit le soutien de 21%. Parmi les électeurs radicaux, 39% veulent la Bernoise, 30% l’Appenzellois.

Traîtrise du PDC



Pendant ce temps, les partis continuent à fourbir leurs armes par voie de presse interposée. Christoph Blocher a ainsi déclaré dans une interview publié samedi dans «Schweizer Bauer» que le PDC était visiblement prêt à trahir son électorat et son programme électoral pour conserver son deuxième siège.

Il semble que le PDC et le PS aient conclu un pacte. Si cette alliance réussit, l’UDC ira dans l’opposition, a souligné le candidat au Conseil fédéral. C’est là qu’elle sera la plus forte pour influencer le gouvernement.

Pour sa part, le conseiller aux Etats valaisan PDC Simon Epiney estime que son parti doit se retirer du gouvernement si un seul de ses conseillers fédéraux est réélu.

Il va faire cette proposition mardi au groupe parlementaire de son parti, a-t-il indiqué dans une interview parue dans le «Matin dimanche».

La Suisse ne peut être gouvernée qu’au centre, avec au moins deux conseillers fédéraux de cette tendance. Or les radicaux ont quitté le centre et ont fait acte d’allégeance à l’UDC sans même négocier», a-t-il déclaré en substance. Simon Epiney souhaite que les socialistes accompagnent le PDC dans l’opposition.

L’’UDC dans l’opposition

Ultime cas de figure en cas de non-élection d’un second UDC au gouvernement, le départ de la droite dure dans l’opposition. Une idée rejetée par près de la moitié des électeurs UDC (48 %). Seul un tiers d’entre eux est favorable à un retrait du Conseil fédéral si Christoph Blocher n’est pas élu.

Contrairement aux électeurs UDC interrogés, les délégués du parti avaient samedi dernier largement plébiscité le passage de l’UDC dans l’opposition en cas d’échec le 10 décembre.

swissinfo avec les agences

60% des personnes interrogées estiment que l’UDC a droit à un deuxième siège au gouvernement.
Mais elles ne sont plus que 40% à vouloir une élection de Christoph Blocher, contre 43% qui ne souhaitent pas le voir siéger à l’exécutif fédéral.
44% des sondés estiment que c’est au Parti démocrate chrétien (PDC) de laisser un de ses deux sièges actuels.
Le sondage a été effectué entre le 2 et le 4 décembre par l’institut Gfs qui a questionné 1021 électeurs de tout bord politique.

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision