Des perspectives suisses en 10 langues

La Bourse suisse pique du nez mais ne s’effondre pas

Tous les analystes financiers tablaient sur une ouverture à la baisse sur les marchés européens lundi. Ils ne se sont pas trompés. Malgré tout, on ne peut pas parler de krach: Zurich n’a perdu que 3 pour cent, à l’image des autres places européennes.

Tous les analystes financiers tablaient sur une ouverture à la baisse sur les marchés européens lundi. Ils ne se sont pas trompés. Malgré tout, on ne peut pas parler de krach: Zurich n’a perdu que 3 pour cent, à l’image des autres places financières européennes (moins 3,5 pour cent à Londres, 2,4 à Paris et 2,5 à Francfort).

On pouvait effectivement s’attendre au pire lundi après le vendredi noir des bourses américaines. En une seule journée, le Nasdaq, le marché des valeurs technologiques, a chuté de 9,67 pour cent (25 pour cent sur l’ensemble de la semaine dernière)! En clair, les actionnaires américains ont perdu plus de deux mille milliards de dollars.

Quand on sait que dans ce pays, beaucoup de familles s’endettent pour acquérir des actions, on comprend que les investisseurs du monde entier n’aient pas très bien dormi ce week-end. En effet, si les ventes massives d’actions s’étaient poursuivies lundi, on pouvait craindre un krach, digne de celui d’octobre 1987.

Contrairement aux bourses asiatiques qui se sont affolées (Séoul a dégringolé de 11,6 pour cent, Singapour de 8,97 pour cent), les marchés financiers européens ont fait de la résistance. Pour preuve, Deutsche Telekom n’a pas hésité lundi à faire entrer en Bourse (avec succès!) sa filiale T-Online, un fournisseur d’accès à Internet.

«Mes préoccupations sont surtout à court terme», note Fernando Martins da Silva, stratège à la Banque cantonale vaudoise, qui considère que dès l’été la situation s’améliorera, avec notamment l’annonce de copieux bénéfices par les entreprises. «La reprise économique est prévue en tous cas jusqu’au premier semestre 2001», ajoute-t-il.

Ian Hamel

En conformité avec les normes du JTI

Plus: SWI swissinfo.ch certifiée par la Journalism Trust Initiative

Vous pouvez trouver un aperçu des conversations en cours avec nos journalistes ici. Rejoignez-nous !

Si vous souhaitez entamer une conversation sur un sujet abordé dans cet article ou si vous voulez signaler des erreurs factuelles, envoyez-nous un courriel à french@swissinfo.ch.

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision

SWI swissinfo.ch - succursale de la Société suisse de radiodiffusion et télévision