La charge fiscale en Suisse reste légère
En 2008, l'Etat prélevait 29 francs 60 sur chaque tranche de 100 francs de PIB au titre des divers impôts. Selon les chiffres publiés mardi par l'OCDE, c'est un des taux les plus bas parmi les pays industrialisés.
Dans son rapport Revenue Statistics 2009, l’Organisation pour la coopération et le développement économiques constate qu’en moyenne la pression fiscale a reculé pour 26 pays membres.
Elle est en moyenne de 35,2% du PIB. Et le mouvement devrait se poursuivre cette année, selon l’OCDE. Les revenus fiscaux ont en effet baissé proportionnellement davantage que le PIB en période de récession. Nombre de pays ont par ailleurs réduit certaines taxes ou impôts afin de soutenir la consommation.
La Suisse s’inscrit à contre-courant. L’OCDE évalue en effet que les impôts et prélèvements sociaux (ou quote-part fiscale) y ont atteint 29,4% en 2008, contre 28,9% en 2007.
Un taux qui place la Suisse au 6e rang des pays où il est le plus bas, derrière le Mexique, la Turquie, la Corée, les Etats-Unis et le Japon. Pour comparaison, la quote-part fiscale des pays voisins s’établit en 2008 à 43,1% pour la France, 43,2% pour l’Italie, 42,9% pour l’Autriche et 36,4% pour l’Allemagne, selon l’OCDE.
Mais il est à relever que, depuis 2003, le calcul de la quote-part fiscale suisse ne comprend plus les primes obligatoires de prévoyance professionnelle et d’assurance maladie et accidents, ces cotisations étant versées à des institutions privées.
Or, ces contributions représentent quelque 7% du PIB. Si elles étaient prises en compte dans tous les pays du comparatif de l’OCDE, la Suisse se retrouverait en fait à peine au-dessous de la moyenne de quote-part fiscale des pays membres de l’organisation.
swissinfo.ch et les agences
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