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La coopération suisse mise sur le savoir

Pour Walter Fust, directeur de la DDC, le savoir appartient à tous. Keystone

Il est important de faciliter l’accès au savoir, moteur du développement: tel est l'un des objectifs pour 2004 de la Direction du développement et de la coopération (DDC).

Toutefois pour relever ce défi, il faudra composer avec les restrictions budgétaires.

«Le savoir est la condition préalable à remplir pour que les êtres humains puissent prendre leur destin en main et améliorer leur existence par leurs propres forces. Il est le moteur essentiel de tout développement.»

En mettant l’accent sur le thème «Savoir et développement», Walter Fust, directeur de la DDC, a dévoilé, mardi à Berne, ses objectifs pour 2004.

La coopération suisse a présenté des projets qui illustrent comment le recours ciblé au savoir permet d’accomplir des progrès durables.

Ainsi, la DDC soutient en Albanie un projet de formation pour les jeunes chômeurs. Plus de 80% de ceux qui ont suivi ces cours ont trouvé un emploi à l’issue de leur formation.

De même, au Salvador, un projet contribue à réduire les conséquences néfastes des catastrophes naturelles pour les plus défavorisés. L’objectif étant de développer un programme de prévention et de reconstruction.

Inquiétantes restrictions

La réalisation de ces objectifs reste conditionnée par la question des moyens financiers.

La menace de nouvelles coupes dans le cadre du deuxième programme d’économies de la Confédération après celles déjà annoncées inquiète le patron de la coopération.

«La Suisse ne doit pas se désengager à l’échelle internationale», a affirmé Walter Fust.

Tout en rappelant que la DDC «a de bons amis au Parlement», il ne perd pas de vue pour autant les réalités de la politique financière.

L’objectif déclaré est de consacrer 0,4% du produit social brut à l’aide au développement, mais les moyens ne peuvent pas progresser plus fortement que l’économie helvétique.

Il considère comme un succès que le budget 2004 de la DDC soit adapté au renchérissement et augmente légèrement malgré les plans d’économies. Cela n’allait pas de soi.

Pour obtenir un maximum d’efficacité, a déclaré Walter Fust à swissinfo, «il faut réaliser des synergies et répandre le savoir en rationalisant le travail».

Par exemple en développant des partenariats avec des universités, des entreprises privées ou des oeuvres d’entraide.

Coopération avec l’Europe de l’Est

La DDC va aussi orienter ses programmes vers la réalisation des objectifs de développement pour le millénaire de l’ONU. Parmi ceux-ci figurent la réduction de moitié de la pauvreté d’ici à 2015 et l’accès généralisé à l’eau potable et à l’éducation.

Autre priorité: la nouvelle réglementation légale et financière de la coopération suisse avec l’Europe de l’Est et les pays de l’ex-URSS.

Par ailleurs, malgré les crises politiques en Bolivie, au Népal et en Géorgie, la DDC tient à y assurer la continuité de la coopération au développement.

swissinfo et les agences

La DDC est l’agence chargée de la coopération internationale au sein du ministère suisse des Affaires étrangères.
La DDC emploie 500 personnes et dispose d’un budget annuel de 1,2 milliard de francs (2003).

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