La dernière Coupe du monde de Zen-Ruffinen
Michel Zen-Ruffinen ne sera plus secrétaire général de la FIFA après le Mondial 2002. Et Sepp Blatter ne sera plus poursuivi en justice.
«Le secrétaire général nous a envoyé une lettre dans laquelle il admet ne plus voir son avenir au sein de la FIFA. Il s'en ira après la Coupe du monde.» Sourire aux lèvres, Sepp Blatter a quitté satisfait le premier comité exécutif tenu depuis sa réélection mercredi dernier à Séoul.
Une solution satisfaisante
Michel Zen-Ruffinen, son critique le plus virulent et à l'origine d'une campagne mettant en cause l'intégrité morale de son président, sera bel et bien démis de ses fonctions dès le 4 juillet. Ce qui lui évitera ainsi un licenciement, devenu inévitable et annoncé. Officiellement, ce départ se fait «d'un commun accord».
«C'est une solution satisfaisante pour toutes les parties», remarque Michel Zen-Ruffinen. Le Haut-Valaisan s'assure ainsi une sortie plus convenable.
Il recevra de belles indemnités et, surtout, pourra diriger cette Coupe du monde pour laquelle il a travaillé depuis six ans. «La situation pourra se calmer au sein de la FIFA après mon départ», précise-t-il.
Le Grand Hyatt Hotel de Séoul a, sans doute, été le théâtre du dernier épisode dans ce conflit entre Suisses qui a déchaîné les passions et focalisé l'attention de la famille du football.
Sepp Blatter en vainqueur
Une fois de plus, Sepp Blatter sort grand vainqueur: le voilà débarrassé de son ennemi, ce qui fera bien moins de vagues que s'il avait été licencié immédiatement, comme convenu.
De plus, le tout-puissant président de la FIFA a obtenu de ses détracteurs (dont cinq vice-présidents) qu'ils retirent leur plainte devant la justice zurichoise pour «gestion déloyale et malversations présumées.» Une condition à laquelle Joseph Blatter tenait absolument.
Du Côté de Zurich, les juges se sont refusés à tout commentaire. Ils attendent de recevoir la confirmation écrite de l'annulation de la plainte.
Enfin, en conservant Michel Zen-Ruffinen dans ses fonctions pendant un mois encore, il se préserve d'éventuelles critiques qui l'auraient frappé si, d'une manière ou d'une autre, la Coupe du monde de Corée du Sud et du Japon devait connaître des dysfonctionnements.
swissinfo/Gabriel Nadav à Séoul

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