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La diplomatie suisse renforce sa visibilité à Genève

Le Palais des Nations à Genève, siège européen des Nations unies. Keystone

La Confédération continue d´étoffer sa présence au sein de la Genève internationale en nommant une porte-parole chargée de mieux défendre la Suisse face aux médias internationaux accrédités à l'ONU.

Yasmine Chatila est dorénavant rattachée à la Mission suisse auprès des organisations internationales. Porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, elle pourra donc expliquer aux correspondants de la presse étrangère, basés au siège européen de l’ONU, les positions de la Suisse en général et le travail de plus en plus fourni de la Mission suisse.

Yasmine Chatila participe ainsi à la sortie à la fin du mois de deux rapports, l’un traçant les grandes lignes de la politique extérieure helvétique pour les années à venir, l’autre traitant de la neutralité.

Rédigé une première fois en 1993, ce double rapport fera l’objet d’une conférence de presse du Conseil fédéral. Une conférence qui sera retransmise en directe à l’ONU pour les journalistes de la presse étrangère qui devraient également pouvoir poser des questions au gouvernement suisse.

A coté de cet effort de communication, l’équipe dirigée par l’ambassadeur François Nordmann prépare activement les prochains dossiers traités par les organisations internationales.

En premier lieu, les diplomates suisses continuent leurs consultations en vue de la conférence diplomatique sur l’emblème de la Croix-Rouge. Reportée suite à la crise qui secoue le Proche-Orient, cette conférence pourrait avoir lieu au début de l’année prochaine.

La Mission suisse se mobilise également fortement pour que Genève accueille la conférence mondiale sur la société de l’information en 2003. Organisée par l’Union internationale des télécommunications, cette conférence est censée trouver des solutions pour combler le fossé numérique entre le Nord et le Sud.

Parmi les autres dossiers dans lesquels la Suisse est impliquée figure la Conférence du désarmement bloquée depuis deux ans. La Confédération souhaiterait en particulier accueillir à Genève le siège de la future organisation sur l’interdiction des armes biologiques.

Par contre Genève n’accueillera finalement pas la Conférence des Nations unies sur le commerce illicite des armes légères. Pour cette réunion qui aura lieu à New York en juillet 2001, la Suisse a préféré s’atteler au contenu de la conférence. En étroite collaboration avec la France, elle élabore ainsi une convention internationale sur le marquage des armes légères.

La Mission suisse auprès des organisations internationales est naturellement également active dans l’adhésion de la Suisse à l’ONU. Bien que la campagne pour cette initiative soumise au peuple en 2002 n’aie pas encore officiellement démarré, la mission suisse reçoit déjà un grand nombre de demandes d’information ou de visite, en provenance de Suisse alémanique surtout.

Mais l’ambassadeur François Nordmann tient à préciser que l’administration fédérale aura un rôle modeste dans cette campagne: «ce sera la tâche du comité interpartis qui est en cours de constitution».

Frédéric Burnand

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