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La droite dure isolée

Samedi, les délégués de l'UDC ont réaffirmé leur opposition à Schengen, alors que 46% de leur électorat y est favorable. Keystone

L'Union démocratique du centre (UDC) et les petits partis de la droite dure sont les seuls à s'opposer aux naturalisations facilitées.

Réunis en assemblée samedi, les délégués du parti radical (PRD) ont décidé de prôner le double «oui» pour la votation du 26 septembre.

Samedi, les délégués radicaux ont manifesté leur désir d’un renouveau au sein du parti. Créant la surprise, ils ont préféré comme vice-président romand le militant de base Léonard Bender au notable de l’establishment Charles Favre.

Dans une interview au «Matin dimanche», Léonard Bender a aussitôt répondu au président de l’UDC qui a une nouvelle fois fait pression samedi sur les radicaux pour qu’ils «coopèrent». «Les radicaux romands sont de retour», a annoncé Léonard Bender.

Rappelant les recommandations divergentes des deux partis sur l’assurance maternité et les naturalisations facilitées, il a déclaré: «Nous voulons combattre les positions de l’UDC, renforcer la cohésion nationale, c’est une forme de patriotisme radical».

Mots d’ordre

Réunis en assemblée à Zofingue, les délégués du PRD ont accepté à une large majorité la naturalisation facilitée des jeunes étrangers de la 2e génération et l’octroi automatique du passeport suisse à ceux de la 3e génération.

En revanche, les radicaux combattent l’initiative populaire «Services postaux pour tous». Sur ce point, le PRD rejoint l’UDC dans le camp des opposants. Le Parti socialiste a opté pour le «oui» fin juin. Le Parti démocrate-chrétien (PDC) se prononce vendredi prochain.

La position des partis gouvernementaux sur le congé maternité payé par l’assurance perte de gains est déjà connue. Comme pour les naturalisations, l’UDC fait cavalier seul en refusant ce modèle.

Enfin, le PRD a pris de l’avance en proposant dès maintenant d’accepter la nouvelle péréquation financière, en votation le 28 novembre.

Accord de Schengen/Dublin

Egalement réunis en assemblée samedi, les délégués de l’UDC ont réaffirmé leur opposition à Schengen/Dublin, alors même que le Parlement n’a pas encore décidé si l’accord doit être soumis au référendum facultatif ou obligatoire.

Là encore le parti semble isolé. Mais, cette fois-ci, de sa base. Selon un sondage de l’Institut gfs.bern pour le compte de SSR SRG idée suisse, 46% de l’électorat UDC serait favorable à l’accord, tandis que 35% s’y opposerait.

swissinfo et les agences

Quatre objets soumis au vote du peuple le 26 septembre:

1. Naturalisation facilitée pour les étrangers de la 2e génération
2. Naturalisation automatique pour ceux de la 3e génération
3. Initiative «Services postaux pour tous»
4. Assurance maternité

Mots d’ordre des partis:

– Parti socialiste: oui, oui, oui, oui
– Parti démocrate-chrétien: oui, oui, encore ouvert, oui
– Part radical: oui, oui, non, oui
– Union démocratique du centre: non, non, non, non

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