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La maladie de la vache folle est quasi éradiquée

Il faudra attendre près de douze ans pour savoir si la maladie a totalement disparu. swissinfo.ch

En 2005, seuls trois cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ont été diagnostiqués en Suisse. Comme l'an dernier. L'éradication de la maladie est proche.

Ce contenu a été publié le 20 décembre 2005 minutes

Considérée comme un modèle dans la lutte contre la maladie de la vache folle, la Suisse a même exporté son savoir-faire à l'étranger.

«Nous sommes convaincus que nous sommes au début de la fin de la maladie de la vache folle en Suisse», explique Marcel Falk à swissinfo.

Selon le porte-parole de l'Officie vétérinaire fédéral (OVF), le fait que le nombre de cas soit en constante diminution ces dernières années constitue plus qu'un simple hasard statistique.

Encore dix à douze ans

A l'heure actuelle, il est impossible de dire quand l'ESB aura complètement disparue du territoire helvétique. Cela peut encore durer dix ou douze ans.

«Nous savons par expérience que toutes les vaches qui ont contracté la maladie ont été infectées durant leur première année de vie», ajoute Marcel Falk.

«Les trois vaches diagnostiquées comme malades cette année étaient toutes âgées de sept à dix ans, souligne le porte-parole de l'OVF, Cela signifie qu'elles ont contracté la maladie au milieu des années 1990.»

Selon l'Office vétérinaire fédéral, les mesures prises pour lutter contre la vache folle en Suisse portent leurs fruits. Et il est important de les maintenir afin de pouvoir éradiquer totalement la maladie.

L'efficacité des mesures

Le programme de surveillance est donc reconduit: il permet d'évaluer l'efficacité des mesures prises.

Dans les années 1990, la Suisse s'est déjà engagée activement dans la lutte contre la maladie de la vache folle. Troisième pays européen touché par l'épidémie, elle a notamment prohibé l'utilisation des farines animales (interdiction totale dès 2001).

Elle a aussi prôné l'élimination des troupeaux où des cas d'ESB avaient été constatés ainsi que l'incinération des carcasses des animaux malades.

C'est également une entreprise helvétique (Prionics) qui a mis au point un test de dépistage rapide, également utilisé à l'étranger.

Un savoir-faire qui s'exporte

L'expertise helvétique dans le domaine de la lutte contre l'ESB est en effet largement reconnue.

La FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, a notamment soutenu la collaboration entre la Suisse et plusieurs pays d'Europe orientale, d'Afrique et d'Amérique latine.

En 2004, un communiqué de l'agence onusienne désignait même la Suisse comme étant «le pays qui a réussi à surmonter une crise d'ESB».

«Pour nous, la Suisse est presque le modèle du pays qui a adopté la bonne politique pour lutter contre cette maladie», renchérissait alors Andrew Speedy, de la division production animale et santé de la FAO.

swissinfo et les agences

Faits

Les cas d'ESB en 2005:

Royaume-Uni: 151
Espagne: 75
Irlande: 68
Portugal: 37
Allemagne: 31
France: 29

Par comparaison:
Italie: 8
Autriche: 3
Suisse: 3

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En bref

- Le premier cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), communément appelée maladie de la vache folle, a été signalé en 1986 en Angleterre.

- La Suisse a été le troisième pays européen (en 1990 et après l'Angleterre et l'Irlande) a être touché par cette maladie qui détruit progressivement le cerveau et le système nerveux de bovins.

- La Suisse a très vite adopté de nombreuses mesures pour limiter les cas de vache folle. En particulier, en prohibant l'utilisation des farines animales, l'élimination des troupeaux où des cas d'ESB avaient été constatés ainsi que l'incinération des carcasses des animaux malades.

- Une nouvelle forme de la maladie de Creutzfeld-Jakob - la forme humaine de l'encéphalopathie spongiforme bovine – est apparue en 1996 et sa cause supposée est l'absorption de viande de bœuf contaminée.

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