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Lausanne accueille la Francophonie

C'est la première fois que Lausanne accueille le sommet de la Francophonie. picswiss.ch

Pour la première fois, la Suisse reçoit, jeudi et vendredi, la Conférence ministérielle de la Francophonie.

L’occasion pour les Suisses de défendre, une fois encore, leur diversité culturelle. Et d’afficher la leur.

La 18e Conférence ministérielle de la Francophonie à Lausanne s’est ouverte jeudi matin à Lausanne. Plus de 300 personnalités dont 30 ministres représentent les 56 pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le chef de la diplomatie suisse, Joseph Deiss, a accueilli ses confrères au Palais de Beaulieu par un discours lors de la cérémonie d’ouverture.

Les ministres de la Francophonie devraient concrétiser les engagements pris lors du sommet de Beyrouth, en octobre. Ils vont notamment défendre l’idée d’une convention internationale sur la diversité culturelle.

«Pour l’instant, il n’existe aucun instrument, sur le plan des relations internationales, qui clarifie le contenu et les principes de la diversité culturelle», précise l’ambassadeur suisse Erwin Hofer, qui participera à la conférence.

Mais l’OIF n’a pas le pouvoir de créer une telle convention. En revanche, elle pourrait donner une impulsion «forte et sans équivoque» qui permette ensuite de négocier un texte au sein de l’UNESCO.

Le modèle helvétique

La diversité culturelle, une valeur que la Suisse a toujours défendue. Et qu’elle connaît bien. «Elle a des siècles d’expérience, confirme Erwin Hofer. Chez nous, les principes de la diversité culturelle sont d’ailleurs clairement inscrits dans la Constitution.»

«Bien sûr, on ne peut pas tout simplement exporter les conditions suisses, poursuit l’ambassadeur. Mais nous pouvons partager notre expérience pour enrichir le débat international et aboutir à un produit concret».

Si elle aboutit, cette convention permettrait d’éviter le monopole d’une culture. «De reconnaître que la richesse, c’est la diversité».

A Lausanne, la Suisse donnera d’ailleurs «un message de respect mutuel, d’encouragement pour reconnaître la diversité comme un moteur du développement culturel, intellectuel et économique», précise Erwin Hofer.

L’entrée à l’ONU

Depuis toujours, l’OIF est une plate-forme qui permet à Berne de défendre ses idées. Jusqu’au 10 septembre, elle lui offrait l’un de ses rares accès à la diplomatie internationale. Mais depuis, la Suisse a ouvert une nouvelle porte: celle des Nations unies.

Alors, pourquoi rester à l’OIF? «Désormais, l’intérêt est encore plus grand, répond l’ambassadeur. C’est un renforcement mutuel de nos positions dans les deux organisations».

Départ de Boutros Boutros-Ghali

Jeudi et vendredi, la Francophonie fait ses adieux à celui qui est aussi à l’origine du rapprochement entre ces deux organisations. Le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali cèdera sa place, en janvier, à l’ex-président sénégalais Abdou Diouf.

En tant que représentant du pays d’accueil de la conférence, le ministre suisse des affaires étrangères Joseph Deiss prononcera une allocution à l’attention du secrétaire général sortant vendredi.

swissinfo/Alexandra Richard

La Francophonie compte 56 Etats ou gouvernements
La Suisse a rejoint l’organisation en 1989
Avec 6 millions de contributions annuelles, elle se place en 4e position derrière la France, la Belgique et le Québec

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