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Le gouvernement vaudois reste à droite

Keystone

La gauche n'a pas réussi à renverser la majorité dimanche au second tour de l'élection au Conseil d'Etat vaudois.

On votait également dans le canton de Lucerne, où la stabilité est aussi de mise, et au Tessin, où le parti populiste de la ‘Lega’ fait un triomphe.

Vaud reste à droite. Les partis de droite conservent la majorité au gouvernement en plaçant deux nouveaux venus: la radicale Jacqueline de Quattro (PRD) et le libéral Philippe Leuba (PLS). Quant aux deux ministres de gauche sortants, ils ont été réélus confortablement lors de ce scrutin qui a mobilisé 38,44% de la population (contre 42,6% au 1er tour).

La socialiste Anne-Catherine Lyon (PS), qui avait frôlé la majorité absolue le 11 mars lors du premier tour, arrive en tête avec 82.392 voix. L’écologiste François Marthaler (Verts) décroche la deuxième place avec 80.392 suffrages.

A droite, la radicale Jacqueline de Quattro crée la petite surprise du jour. Avec 75.125 voix, elle devance son colistier libéral Philippe Leuba, pourtant plus connu qu’elle.

Quant à Josef Zisyadis (POP, gauche de la gauche), il est nettement distancé et ne recueille que 59.342 voix. «Je ne me représenterai plus», a-t-il déclaré.

Avec ces résultats, le canton affiche une stabilité certaine. La droite reste aux commandes en ayant fait campagne sur une liste unique qui comprenait également le radical Pascal Broulis et le démocrate du centre (UDC, droite nationaliste) Jean-Claude Mermoud, élus au premier tour. Pour Pascal Broulis, le canton reste «pondéré, mesuré, dans la même veine».

Le Grand Conseil (parlement cantonal), où la droite est aussi majoritaire (81 sièges contre 68 pour la gauche), et le Conseil d’Etat entreront en fonction le 1er juillet. D’ici là, les sept membres du gouvernement se seront entendus sur la répartition des départements et la présidence de l’exécutif, valable pour la première fois durant toute la législature.

Lucerne

Dans le canton germanophone de Lucerne, quatre des cinq conseillers d’Etat sortant ont réussi à se maintenir à leurs postes à l’issue du premier tour des élections cantonales lucernoises.

Seul le directeur des finances, l’UDC Daniel Bühlmann, n’y est pas parvenu. Avec 20.730 voix, il est très en dessous de la majorité absolue située à 52.019 voix. Daniel Bühlmann avait obtenu ce siège il y a deux ans, il était alors le premier UDC à entrer au gouvernement cantonal lucernois. Mais le ministre des finances fraîchement élu a accumulé les maladresses.

Il obtient environ trois fois moins de suffrages que ses collègues du gouvernement, les démocrates-chrétiens Anton Schwingruber et Markus Dürr (PDC, centre droit), le radical Max Pfister et la socialiste Yvonne Schärli.

Tessin

Dimanche en début de soirée, le triomphe de la Lega (droite populiste), pour le renouvellement du gouvernement tessinois était évident. Son conseiller d’Etat sortant, Marco Borradori, recueille le plus grand nombre de suffrages personnels.

Donné en recul par les sondages, jusqu’à la veille des élections, le mouvement fondé par Giuliano Bignasca en 1991 deviendra certainement le second parti du canton, détrônant le PDC. En début de soirée, avec plus de 24% des voix, la ‘Lega’ se plaçait juste après le «partitone», le parti radical, de tout temps première formation au Tessin.

Ce surprenant résultat – en 2003, la Lega avait réalisé le score de 15,1% au Conseil d’Etat contre 20,1% en 1999 – est aussi dû à l’introduction de la liste sans indication de parti. Cette liste qui permet le choix de candidats dispersés a notamment favorisé Marco Borradori.

Au vu des résultats partiels, les conseillers d’Etat sortants Marco Borradori (Lega), Gabriele Gendotti (PDR), Luigi Pedrazzini (PDC) et Patrizia Pesenti (PS) seraient réélus. En revanche, la ministre radicale de l’économie Marina Masoni, éclaboussée par des scandales fiscaux, risquerait son siège au profit de sa rivale de parti, la conseillère nationale Laura Sadis.

Mais à l’heure où nous clôturons, exception faite de Bellinzone, les résultats des villes tessinoises ne sont pas encore tombés.

swissinfo et les agences

La Suisse est composée de 20 cantons et de 6 demi-cantons, que l’on pourrait comparer aux Länder en Allemagne ou aux Etats des Etats-Unis.

Ensemble, ces 26 États souverains, qui possèdent chacun leur gouvernement et leur parlement, forment la Confédération helvétique.

Depuis la création de l’État fédéral en 1848, les compétences des cantons ont été réduites. Toutefois, ils disposent encore aujourd’hui d’une d’une large autonomie, en particulier dans les secteurs de la fiscalité et de l’éducation.

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