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Le miracle n’a pas eu lieu à Gondo

Les sauveteurs sont toujours à la tâche à Gondo. Keystone

La survivante entendue lundi par les sauveteurs à Gondo et le cadavre dégagé dans l'après-midi pourrait être la même personne. Par ailleurs, les premières estimations quant au retour à la normale du trafic en Valais restent pessimistes.

Après avoir dégagé le cadavre, les sauveteurs n’ont plus entendu de signe de vie. Le sentiment qui se dégage de plus en plus est que la personne qui a émis les appels soit décédée avant de pouvoir être dégagée, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse le président du gouvernement valaisan Jean-René Fournier.

Ce genre de cas peut se produire. Une personne ensevelie sous des décombres lutte pour survivre durant plusieurs jours et se relâche lorsque la libération est proche. Elle perd ainsi les forces qui lui ont permis de survivre jusque-là et décède.

Par ailleurs, des restes humains ont été découverts lors du dégagement de la route qui traverse Gondo. Cet élément n’est guère encourageant. Et trois jours après la catastrophe, l’espoir de retrouver des survivants s’amenuise.

Lundi, les secouristes avaient dégagé le corps d’un homme à Gondo. Par ailleurs, le corps d’une femme de 70 ans a été découvert par un promeneur dans le Rhône près de Monthey. Il s’agit d’une des victimes de Neubrück, qui a été emportée par les flots à travers tout le canton, sur plus de 90 kilomètres. A Neubrück même, une personne est toujours portée disparue.

Ajoutée à celle de l’automobiliste retrouvée morte dimanche au-dessus de Martigny, ces découvertes portent à quatre le nombre des victimes pour l’instant, alors que douze personnes sont toujours portées disparues.

Les premières estimations quant au retour à la normale du trafic en Valais restent pessimistes. Fortement endommagé, le tronçon ferroviaire entre Sierre et Brigue ne devrait pas être ouvert avant deux semaines, indiquent mardi les CFF.

L’armée leur prêtera main forte dès mercredi pour rétablir les lignes. Les trains circulent à nouveau normalement entre Lausanne et Sierre, relayés par des bus jusqu’à Brigue.

Les dégâts sur le versant sud du Simplon sont eux moins importants qu’initialement supposés. Les trains devraient pouvoir circuler à nouveau dès vendredi vers Domodossola. Pour l’heure, le trafic transite par la ligne du Gothard.

La ligne qui mène à Zermatt est endommagée sur 15 kilomètres. Les chemins de fer Brigue-Viège-Zermatt (BVZ) estiment que l’accès ne sera pas possible avant des semaines, voire des mois. La compagnie essaie de mettre en place un système de bus.

Il s’agit d’abord de rétablir le courant électrique, pour assurer dès jeudi une liaison pendulaire entre Täsch et Zermatt, expliquent les BVZ. Coupée du téléphone, la population est atteignable uniquement par hélicoptère.

La vallée de Conches et plusieurs vallées parallèles sont toujours isolées du monde. La route entre Naters et Lax est bloquée. Les trains ne circulent pas sur la ligne Furka-Oberalp entre Brigue et Oberwald.

La ligne du Lötschberg est ouverte depuis lundi après-midi. La route entre Steg et Goppenstein a été déblayée et le ferroutage entre Goppenstein et Kandersteg est à nouveau possible. En revanche, l’accès par Gampel reste fermé.

swissinfo avec les agences

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