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Le Nokia «3310» est aux abonnés absents

Tous les portables n'ont pas digéré la nouvelle carte SIM de Swisscom. Keystone Archive

Le dernier modèle de Nokia, le «3310», peine à fonctionner avec les nouvelles cartes SIM de Swisscom. Si le problème semble en passe d'être résolu, de nombreux portables ont été rapportés au magasin depuis le début de l'année.

«Nous ne proposons plus d’abonnement Swisscom avec cet appareil, lance d’emblée un vendeur du magasin Media Markt à Crissier. C’est un trop gros risque.» Et pour cause: ce mariage n’a pas réussi à tous les appareils.

Demande d’une nouvelle carte SIM ou encore du code… Certains «3310» sont littéralement devenus fous. Précisons d’emblée que tous les appareils n’ont pas été atteints par cette maladie. Mais bon nombre ont dû être renvoyés au service après-vente.

Combien? Chez Nokia, on refuse d’avancer un chiffre. Le directeur du service après-vente, Eduard Masser, relativise l’ampleur du phénomène, en soulignant que «peu d’appareils ont été touchés». Selon nos informations, 12 à 15000 portables sont passés par le service après-vente. Un chiffre contesté par Nokia.

A la base de cette épidémie, une incompatibilité informatique. Swisscom propose depuis peu une nouvelle carte SIM, «une des plus modernes du monde», selon le porte-parole de l’opérateur, Christian Neuhaus. Le hic: tous les portables n’ont pas digéré cette innovation technologique.

Cette malheureuse incompatibilité a envenimé le quotidien des deux entreprises, mais aussi celui des vendeurs et de leurs clients. Et cela depuis le début de l’année.

Dans l’urgence, Swisscom a mis à disposition de ses malheureux abonnés une carte SIM de la vieille génération. Nokia, de son côté, a planché sur une modification de son logiciel.

Selon Eduard Masser, la solution a maintenant été trouvée. Et les appareils qui posent encore problème seront rapidement transformés. Les magasins, eux, se montrent prudents. Ils attendent le retour des «3310» qu’ils ont envoyés à l’usine pour en avoir le cœur net.

Cette affaire a également causé des pertes aux magasins: coût de la publicité qui s’est avérée inutile, frais d’envoi des appareils inutilisables ou pour le prêt de portables de rechange, mauvaise image…

«Nous avons perdu 50% de nos ventes d’abonnements avec Swisscom à cause de cet appareil», confirme Reto Steffen. Le directeur de Media Markt Crissier poursuit: «Nous avons facturé ces pertes. Quant à savoir si nous serons remboursés…»

Caroline Zuercher

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