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Le parc scientifique de l’EPFL ne connaît pas la crise

Vue de l'EPFL, 1996. Alain Herzog / EPFL

Le troisième bâtiment de 4000 m2, destiné à accueillir des start-up sur le site de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), qui ouvrira l'été prochain, est déjà pratiquement plein. Les ingénieurs sont toujours aussi nombreux à vouloir créer leurs entreprises.

«C’est vrai, depuis un an les financiers sont devenus plus réalistes. Mais l’économie, la société, auront toujours besoin de nouvelles technologies. Je ne suis donc pas très inquiet pour les start-up qui proposent un vrai savoir-faire», constate Laurent Piguet, le principal animateur du Parc Scientifique sur le site de l’EPFL à Ecublens (PSE).

Cet ancien de Logitech aux Etats-Unis avait déjà fondé une société dans la Silicon Valley, avant de revenir à Lausanne. Il va bientôt quitter son poste pour créer une start-up.

Laurent Piguet suit les traces de Jean-Luc Mossier, ancien directeur du Parc scientifique, après quinze mois d’activité, a laissé son bureau pour fonder la société Silentsoft. «Nous venons de recruter un chef de projet à Montréal», souligne cet ingénieur chimiste, preuve que les sociétés à forte valeur ajoutée continuent d’embaucher, malgré la crise.

Smartdata, une jeune société du PSE qui offre un système modulaire capable de personnaliser des appareils portables, recherche même de toute urgence vingt ingénieurs informaticiens. «Nous entrons cette année dans une phase plus marketing. Nous cherchons des partenaires industriels, des fabricants de grande envergure», explique Blaise Crettol, directeur technique de Smartdata. Une société qui a réussi à lever 4,5 millions de francs avant que les robinets du crédit ne se ferment.

«Quand ils manquent d’argent, les ingénieurs dans les start-up prennent des mandats de consultant: leurs projets seront simplement retardés», ajoute Jacques Laurent, du PSE. Résultat, les échecs ne se comptent que sur les doigts d’une seule main. Une société fondée en 1997, employant une vingtaine de salariés, ayant déjà quitté le Parc, est en train de mettre la clé sous la porte, lâchée par sa banque.

Ajoutez deux chercheurs, locataires de l’incubateur du Parc, qui ont renoncé à leur projet, ce n’est pas un désastre. Damien Tappy, partenaire d’Endeavour Advisros, une société de capital-risque, va dans le même sens. «Sur toute la région lausannoise, deux start-up ont dû être vendues à des grands noms de leur branche, et deux sont tombées en faillite depuis 1997».

Ian Hamel

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