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Le tourisme suisse à la recherche d’un nouveau souffle

Le tourisme a représenté 45 milliards de francs de recettes l'an dernier. swiss-image

L'économie touristique s'est plutôt bien sortie de la crise des années 90, en s'inventant de nouveaux moyens d'être compétitive. L'effort doit se poursuivre, avec le soutien des pouvoirs publics. Tel est le point de vue de Franz Steinegger, président de la Fédération suisse du tourisme (FST).

«La concurrence mondiale sur le marché du tourisme est de plus en plus vive. Et la Suisse se doit de faire mieux que les autres, car elle ne peut pas devenir moins chère», a souligné, jeudi à Berne, le conseiller national Franz Steinegger à l’intention de ses partenaires, de la presse et des parlementaires.

Pour la première fois, les six composantes essentielles du tourisme suisse, soit les restaurateurs, les hôteliers, les transports publics, les transports à câble, le marketing (Suisse Tourisme) et la FST parlaient d’une seule voix.

«Le but n’est pas de demander à l’Etat de nous faire des faveurs, mais de transmettre un état d’esprit optimiste, de rappeler que nous sommes forts et que nous avons pris nos propres initiatives pour sortir de la crise», explique Gottfried Künzi, directeur de la FST.

Face à une chute de 15% du nombre des nuitées durant les années 90 en effet, le secteur touristique a réagi en misant sur la qualité. Principale innovation: le Label Q, jusqu’ici détenu par un millier d’établissements et d’entreprises, mais dont la diffusion pourrait encore s’étendre considérablement. Et dans ce domaine, Gottfried Künzi ne cache pas qu’il reste de gros efforts à faire pour convaincre ses propres troupes.

Pour améliorer encore la qualité des prestations, la FST mise également sur la formation du personnel. Ici, les pouvoirs publics ont leur rôle à jouer, en optimisant les filières disponibles, notamment par le biais des Hautes Ecoles Spécialisées.

A l’automne devrait sortir le rapport Tourisme 2001, que le Secrétariat d’Etat à l’économie est en train de préparer à l’intention du Conseil fédéral. Personne ne sait encore quelle en sera la teneur exacte, mais il est clair qu’il devrait proposer de nouvelles mesures de soutien à la branche touristique.

«En prenant la parole ce jeudi devant des parlementaires, nous voulions aussi les avertir qu’ils auront bientôt à se prononcer sur ce document et leur dire que nous apprécions leur soutien. Mais encore une fois, le but n’est pas de quémander, nous ne sommes pas des gens qui se plaignent sans arrêt, à la différence des agriculteurs», ajoute Gottfried Künzi.

Quant à Franz Steinegger, il a rappelé l’importance du tourisme dans l’économie globale du pays. Avec 45 milliards de francs de recettes l’an dernier, la branche occupe la quatrième place des secteurs économiques suisses, devant l’industrie des machines ou la construction.

Marc-André Miserez

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