Les exportations soutiennent la croissance
Malgré un ralentissement de la consommation des ménages, l’économie suisse a poursuivi sur son élan durant le troisième trimestre de cette année.
Grâce à la hausse des exportations, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent,
L’économie suisse a passé un bon été, poursuivant sur sa lancée constatée au printemps. Un bémol toutefois: la croissance de la consommation des ménages privés a subi un coup de frein sur toute la ligne (+0,1%), après une belle progression en première partie d’année.
En matière d’habillement et d’ameublement, les ménages ont même réduit leurs achats. Tout comme les administrations publiques leurs dépenses de consommation courantes (-0,1%).
Mais dans l’ensemble, le produit intérieur brut réel (PIB) a augmenté de 0,4% au troisième trimestre par rapport à avril-juin. Ou de 2% en rythme annuel.
«Ceci montre que la croissance tend à plafonner, explique Jan Poser, chef économiste de la Banque Sarasin. Nous constatons le même phénomène ailleurs en Europe: la croissance s’appuie sur une base moins large depuis le milieu de l’année.»
Reste que ces 2% de croissance sur l’année dépassent les pronostics des économistes, qui tablaient généralement sur 1,8%. Principal moteur de cette croissance: les exportations.
Malgré la chute du dollar et un environnement économique international moins souriant qu’en début d’année, biens et services (+0,6%) et marchandises (+1%) ont continué à trouver toujours plus de preneurs sur les marchés étrangers.
Seules les exportations de services – financiers surtout – ont légèrement fléchi (-0,4%). On notera en passant la belle croissance des importations (2,5%), aussi bien pour les biens et services que les marchandises.
Un second pilier de croissance
La croissance des investissements (+1,1%) est l’autre pilier de la croissance enregistrée entre juillet et septembre. Leur expansion dans la construction s’est renforcée (+0,9%). Et elle s’est maintenue dans les biens d’équipement (+1,3%).
La suite? «Une poursuite de l’essor conjoncturel en Suisse est attendue», écrit le Secrétariat d’Etat à l’économie. Le seco va jusqu’à estimer que «les perspectives d’une amélioration progressive de la situation sur le marché du travail demeure intactes».
Cette amélioration attendue sur le front de l’emploi devrait permettre de relancer la consommation privée. Tout bénéfice pour la croissance…
Mais les nuages n’en restent pas moins bien présents. Ils ont pour noms: croissance anémique dans la zone euro, résistance du chômage en Suisse, incertitudes liées au prix du pétrole, dollar en glissade continue.
Les hauts et les bas du pétrole
Le seco note toutefois qu’une hausse des taux d’intérêts aux Etats-Unis, et une croissance soutenue là-bas toujours pourrait contribuer à résoudre le problème du dollar.
Quant au prix du pétrole, sa récente chute de 10 centimes prouve qu’il peut baisser aussi vite qu’augmenter. De quoi fonder de gros espoirs: une décrue rapide «exercerait un effet très favorable sur la croissance à court terme pour 2005», assure le seco.
swissinfo et les agences
Au troisième trimestre, le PIB a progressé de 0,4% par rapport à avril-juin.
En rythme annuel, la croissance atteint 2%.
Alors que la croissance de la consommation des ménages privés s’est réduite, les exportations ont connu une solide expansion.
Pour 2005, le seco table sur une poursuite de la croissance et une amélioration sur le marché du travail.
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