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Les industriels suisses guettent avec impatience le marché indien

Joseph Deiss (à droite) n'a pas manqué de parler économie avec son homologue indien Keystone

La collaboration économique n'a pas été absente de la rencontre, lundi à Berne, entre le ministre indien des Affaires étrangères Jaswant Singh et son homologue suisse Joseph Deiss.

Le conseiller fédéral Joseph Deiss a déclaré que Berne maintiendrait son enveloppe d’environ 30 millions de francs par année au titre de l’aide au développement. L’Inde est en effet un pays de concentration de l’aide suisse, et ceci depuis de nombreuses années.

Si depuis longtemps les entreprises helvétiques ont développé leur collaboration avec leurs homologues indiennes, notamment dans les branches de pointe de l’informatique, en allant même jusqu’à la délocalisation de certains services, leur appétit n’est pas rassasié pour autant.

En 1999, la Suisse a exporté vers l’Inde des produits pour 510 millions de francs et en a importé pour près de 470 millions. Elle se situe parmi les dix plus importants investisseurs étrangers en Inde, mais les milieux d’affaires attendent bien davantage d’une libéralisation trop lente à leur gré.

New Delhi a certes entrepris une ouverture, mais en vue d’abord de moderniser ses infrastructures pour être mieux à même de faire face aux exigences du marché moderne.

En quelques années, des progrès considérables ont été accomplis au vu des pesanteurs d’un passé encore récent où le dirigisme étatique était la règle. L’inversion du flux de la fuite des cerveaux vers l’extérieur y est pour beaucoup, de même que la croissance rapide d’une classe moyenne qui stimule la consommation intérieure.

Ce que l’on appelle la nouvelle économie a des racines solides sur place et les entrepreneurs locaux ont toujours eu un certain goût du risque malgré les entraves administratives.

Autant d’atouts pour un avenir que les industriels suisses guettent avec impatience, afin de ne rien perdre sur un marché où la concurrence est d’ores et déjà rude.

Claude Levenson

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