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Les jeunes en quête d’écho politique

Ils sont jeunes mais souhaitent néanmoins se faire entendre. Keystone

Les 200 participants à la 14e Session des jeunes vont adresser samedi dix pétitions au Parlement fédéral.

Ils ont décidé de ne pas baisser les bras, malgré le peu d’écho qu’ils rencontrent généralement auprès des milieux politiques.

Les jeunes sont conscients de la portée limitée de leurs travaux sur la scène politique. C’est pourquoi ils explorent des pistes pour améliorer leur influence, a expliqué Christoph Musy, responsable du projet, vendredi devant la presse.

Il s’agit en particulier d’élargir l’éventail des interlocuteurs et les niveaux d’intervention.

Il a notamment été décidé dans cette optique de décliner le thème de la mobilité, le fil rouge de l’édition 2005 de la Session des jeunes, en sept sous-thèmes: globalisation, société, frontières, armée, argent, profession et sécurité.

Chaque sous-thème est censé s’insérer dans le champ d’activité d’un des sept départements (ministères) fédéraux. L’idée est de trouver une oreille attentive non seulement auprès des parlementaires mais aussi de l’exécutif.

Divers partenaires

Le contact a en outre été cherché ces dernières années avec différents partenaires, comme les CFF sur la question de l’interdiction de la fumée et La Poste en vue de sensibiliser les jeunes sur les rapports à l’argent, a indiqué de son côté Andy Hürlimann, président du Forum de la Session des jeunes. Cette instance est chargée du suivi des revendications exprimées par les jeunes.

Quoiqu’il en soit, le bilan des expériences accumulées dans le cadre de cet engagement reste positif. «Cela demande un gros travail, mais on est récompensé quand on voit l’enthousiasme des participants», a souligné la Neuchâteloise Pauline Girardier.

Parmi les dix pétitions qui doivent être remises à la présidente du Conseil national (Chambre basse) Thérèse Meyer, l’une devrait demander que des cours de langues gratuits soient proposés aux étrangers pour faciliter leur intégration.

Une autre devrait porter sur l’harmonisation du système scolaire. Les jeunes veulent par ailleurs adopter une déclaration sur le terrorisme et une seconde sur les gens du voyage.

Production importante

La Session des jeunes est actuellement la principale source de pétitions au niveau fédéral. Elle est à l’origine de 24 des 105 textes traités par le Parlement depuis 2002.

Les thèmes choisis jusqu’ici vont de la promotion de l’informatique à l’école à l’aide aux toxicodépendants, en passant par l’aide au développement, l’OMC, l’espace européen de la formation et l’environnement.

Mais le succès n’est guère au rendez-vous. Le Parlement a refusé de donner suite à 15 de leurs propositions et en a transmis 8 au gouvernement pour qu’il en prenne connaissance.

Seule la pétition de 2003 réclamant l’interdiction des symboles nazis et fascistes a inspiré une motion, adoptée entre-temps par les deux Chambres.

Il s’agissait cependant moins d’innover que de presser le gouvernement de présenter le projet visant à sanctionner l’usage public de symboles racistes ou violents sur lequel il planche depuis plusieurs années.

swissinfo et les agences

– La première Session des jeunes a eu lieu en 1991 à l’occasion des 700 ans de la Confédération.

– Elle est organisée par le Conseil suisse des activités de jeunesse.

– Des sessions ont également lieu au niveau régional.

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